Terrible bilan carcéral à Poitiers : la situation en question suite aux suicides.

En seulement quelques jours, deux prisonniers incarcérés à la prison de Poitiers-Vivonne ont mis fin à leurs jours. Ces tragiques événements ont provoqué l’interrogation et la douleur des familles touchées, mais ne sont malheureusement pas surprenants selon les informations de l’Observatoire international des prisons. Cette organisation travaille depuis de nombreuses années pour lutter contre les dysfonctionnements dans les prisons françaises et sensibiliser l’opinion publique aux violences physiques et psychologiques subies par les détenus. Les suicides, parfois même en série, font partie des tristes réalités que les prisons françaises doivent affronter. Face à ces situations dramatiques, il est important de renforcer les moyens de prévention, d’assurer un suivi psychologique adapté et d’améliorer les conditions de détention pour éviter ce type de drame. Les familles des détenus sont souvent dépassées par ces événements tragiques et ont besoin de soutien et d’accompagnement pour faire face à cette douleur. Il est urgent que les pouvoirs publics prennent conscience de l’urgence d’agir et mettent en place des solutions efficaces pour prévenir les suicides en milieu carcéral. Cette situation ne doit pas être banalisée mais bien considérée comme une véritable urgence de santé publique.

Deux détenus de la prison de Poitiers-Vivonne se sont suicidés en l’espace de quelques jours. Le premier, âgé de 21 ans, était accusé du meurtre de son compagnon en 2020 et a été retrouvé pendu dans sa cellule après avoir rentré de permission de sortie. Le second était condamné à une peine de quelques mois et devait bientôt sortir de prison, il se trouvait à la Structure d’Accompagnement à la Sortie (SAS) de la Pierre Levée pour préparer sa réinsertion. L’avocat de sa famille, Aurélien Bourdieu, indique que le détenu avait signalé « du harcèlement et des violences de la part d’autres détenus ». Ces suicides mettent en avant les problèmes que rencontrent les prisons françaises sur la question de la prévention du suicide. En effet, en 2022, 125 personnes en détention se sont donné la mort en France, ce qui classe le pays parmi les plus hauts taux de suicide de détenu en Europe. La Direction régionale des services pénitentiaires de Bordeaux, qui gère l’établissement, n’a pas encore répondu aux sollicitations des médias. La plupart du temps, les détenus sont isolés pour les empêcher de se donner la mort sans considération pour leur état psychologique. Les rendez-vous avec les psychologues en prison sont très difficiles à obtenir, tout comme les moyens matériels et humains pour gérer la détention. Selon l’Observatoire International des Prisons en France, la prévention du suicide en prison est insuffisante et fondée uniquement sur l’empêchement du passage à l’acte sans prendre en compte la dimension humaine et psychologique de la détention.

source originale : La Pause Info.fr
mode d’écriture : automatique par IA