Cela faisait maintenant quatre ans que des familles avaient trouvé refuge dans le pavillon Armengaud du CHU Purpan de Toulouse. Néanmoins, la situation a pris un tournant dramatique ce vendredi matin, lorsqu’une vingtaine d’entre elles ont été contraintes de quitter les lieux suite à une évacuation forcée. Le collectif Lascrosses a dénoncé le fait que certains membres étaient absents au moment des faits, laissant ainsi toutes leurs affaires personnelles jetées dans une benne. Cette situation inattendue a créé un profond sentiment de choc et d’incertitude chez ces familles qui, du jour au lendemain, se retrouvent sans abri. Ces événements montrent une nouvelle fois l’urgence de prendre des mesures pour lutter contre la précarité et accompagner les personnes les plus vulnérables. La solidarité et l’empathie doivent prendre le pas sur l’indifférence et l’injustice, pour permettre à tous d’avoir une vie digne et décente, où la sécurité et la stabilité ne sont pas des concepts inaccessibles.
Les occupants du pavillon Armengaud du CHU Purpan de Toulouse évacués
Depuis près de 10 ans, le bâtiment Armengaud du CHU de Toulouse était le refuge de dizaines de familles précaires. Cependant, elles ont été expulsées ce vendredi matin par la police. Selon Nicolas Réglat, membre du collectif Lascrosses, qui soutient les habitants, l’évacuation était brutale, car plusieurs personnes n’ont pas été prévenues et leurs effets personnels ont été jetés dans une benne.
Des squatteurs menacés par l’hôpital public
Les occupants du pavillon Armengaud ont été installés au bâtiment dès 2016. Cependant, les squatteurs ont été menacés d’expulsion par l’hôpital public dès les premiers mois de leur occupation. Il y a sept ans, jusqu’à 80 personnes ont occupé le lieu, des réfugiés d’Europe de l’est, du Moyen-Orient et d’Afrique du nord. Des femmes, des hommes et des enfants de nationalité bulgare, syrienne, ou encore algérienne qui ont pu s’installer dans le bâtiment grâce au soutien de collectifs et d’associations de défense du droit au logement.
Des occupants sans solution de relogement
D’après Nicolas Réglat, l’expulsion s’est déroulée sans violence mais cela n’efface pas les conséquences dramatiques pour les habitants. La majorité des occupants va se retrouver à la rue sans proposition de logement, notamment une grand-mère de 75 ans et son petit-fils de 12 ans. Les démolisseurs ont mis toutes leurs affaires personnelles à la benne. Certains étaient déjà partis au travail, d’autres n’étaient pas là. Leurs papiers d’identité ou les titres de séjour ont été jetés avec eux. Un vrai désastre pour ces personnes privées de leur habitat.
Le CHU Purpan souhaite récupérer le bâtiment pour s’étendre
Le CHU Purpan souhaite récupérer cet espace pour s’étendre. Ce projet d’un « Grand hôpital régional des enfants » est estimé à 147 millions d’euros. Le chantier devait démarrer cette année, mais il risque d’être repoussé compte tenu des événements de ce vendredi matin.
source originale : france3-regions.francetvinfo.fr