Scandale chez les géants de la mode : Les pilleurs de H&M, Zara et Bershka punis ?

Le tribunal de Versailles (dans les Yvelines) a rendu son verdict ce jeudi 13 juillet 2023 sur l’affaire de la bande qui se livrait au pillage des magasins H&M, Zara et Bershka. Cette condamnation est le fruit d’un long processus judiciaire, au cours duquel les prévenus ont été confrontés à des accusations variées et des preuves indéniables. Les attendus de la sentence sont complexes, reflétant la finesse de la réflexion de la cour à propos des circonstances entourant cette affaire. Les protagonistes ont bien tenté de faire valoir leur droit à la défense, mais la décision était prise avant même que la sentence ne soit prononcée. C’est donc avec les plus lourdes peines que ces derniers ont quitté le tribunal ce jour-là, cherchant à comprendre comment ils avaient pu en arriver là.

La condamnation de la bande de voleurs de vêtements des magasins H&M, Zara et Bershka

Le Tribunal de Versailles a rendu son verdict contre la bande de voleurs qui a pillé les magasins H&M, Zara et Bershka des Yvelines, ainsi que d’une partie de l’Ile-de-France. Six personnes, âgées entre 36 et 61 ans, ont été condamnées. Cependant, la décision n’a pas pris en compte la période globale de prévention entre février et mai 2023.

De main en main

La bande est partie des centres commerciaux Mon Grand Plaisir, Vélizy 2 ou encore de Belle-Epine à Thiais. Les voleurs sont devenus célèbres pour leur méthode de chaîne humaine pour voler. La voleuse passe la marchandise à une femme qui la passe à une autre qui la transmet à un homme. Lui-même confie les vêtements à un individu qui les charge dans son coffre.

Trois fourgonnettes de vêtements

Ils ont volé tellement de vêtements que trois fourgonnettes ont été nécessaires pour emporter les scellés lors des perquisitions. Cependant, lors des procès, seulement deux prévenus ont reconnu, a minima, les vols. La méthode de revente des vêtements est restée très floue, mais une partie des vêtements a été envoyée en Algérie pour être revendue. Une autre partie a été écoulée aux puces de Saint-Ouen, et la dernière a été utilisée pour habiller tout le monde.

Douche glacée pour les marques

Le tribunal a prononcé des peines allant de 18 mois d’incarcération à une année de sursis, avec également des amendes allant jusqu’à 5 000 euros. Les enseignes ont estimé leur préjudice à près d’un million d’euros, mais tout n’a pas été strictement recensé. Les vêtements ne pourront être restitués qu’avec des preuves d’achat, ce qui sera difficile à fournir car certains vêtements portent encore les étiquettes et antivols. Les enseignes ne pourront récupérer que 17 000 euros pour H&M, 17 730 euros pour Zara, et 314 euros pour Bershka, sans compter les frais d’avocat.

132 000 euros restitués

Les juges ont ordonné la restitution des 132 000 euros saisis sur les comptes bancaires cumulés aux espèces retrouvées. L’enquête n’a pas démontré de lien direct entre la somme et le potentiel recel des vêtements. Cette décision a été prise malgré le fait que tous les prévenus vivent des aides sociales.