Le stress et l’épuisement sont des facteurs favorisant la survenue de mauvais rêves. Tandis que certaines personnes en souffrent ponctuellement, pour d’autres, cela se transforme en un trouble répétitif qui demande un traitement adapté. Plongée au cœur du centre du sommeil de l’hôpital Pitié-Salpêtrière, situé dans la capitale française.
Les cauchemars occasionnels sont inoffensifs, mais lorsqu’ils surviennent fréquemment, ils transforment la nuit en enfer. Aurélien Lodolo en a fait l’expérience, avec jusqu’à huit cauchemars par semaine pendant plus de trois ans. Finalement, il a été dirigé vers un centre du sommeil similaire à celui de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Dans ces centres, les professionnels de la santé étudient et analysent les troubles du sommeil des patients. Pour ce faire, des électrodes sont placées sur le patient, permettant de surveiller l’activité des yeux ainsi que les fonctions cardiaques et respiratoires à l’aide de caméras.
La maladie des cauchemars affecte 4 à 6% des adultes en France
Les troubles du sommeil récurrents sont considérés comme des maladies. En France, la maladie des cauchemars touche entre 4 et 6 % des adultes. Selon la professeure Isabelle Arnulf, responsable du service des pathologies du sommeil, il est important de traiter ces troubles lorsque la personne a des difficultés à s’endormir, qu’elle a peur d’aller se coucher pour éviter ces « monstres nocturnes », qu’elle se réveille après un cauchemar et se sent mal émotionnellement le matin.
Aurélien Lodolo, atteint de la maladie des cauchemars, a suivi un traitement révolutionnaire consistant à prendre possession de ses cauchemars en les modifiant lui-même au cours de la journée. Après quelques semaines, les premiers effets positifs se sont fait ressentir, apportant un soulagement à la fois pour lui et pour ses proches.