Dans l’Hexagone, on estime que plus de 100 000 traumatismes crâniens sont identifiés tous les ans, en prenant en compte l’ensemble des disciplines sportives. Le rugby pratiqué par les amateurs est spécialement concerné par ce problème qui, malheureusement, est encore trop fréquemment minimisé tant par les athlètes que par les experts du domaine.
De plus en plus de sportifs, professionnels et amateurs, alertent sur les commotions cérébrales qui touchent surtout le rugby. Le manque de moyens pour détecter ces commotions dans le milieu amateur et l’incompréhension des médecins peuvent entraîner des conséquences graves pour les victimes, comme l’isolement et la dépression. Pour venir en aide aux victimes, l’avocat Antoine Semeria a créé l’association Alerte Commotions. L’objectif de l’association est d’apporter un soutien autre que juridique, notamment à travers des groupes de parole et des actions de sensibilisation. Il est estimé que le nombre de commotions cérébrales en France est d’au moins 100 000 par an, un chiffre en constante augmentation.
Dans le rugby, des efforts sont faits pour prendre conscience du problème, avec notamment de nouvelles expérimentations pour abaisser la hauteur des plaquages dans le rugby amateur. Philippe Chauvin, dont le fils Nicolas est décédé à la suite d’un double plaquage illicite lors d’un match de rugby, appelle à une meilleure application des règles du jeu et à des sanctions plus sévères en cas de faute. Il souhaite également que tous les adhérents recopient la règle 9, alinéa 11, qui stipule que les joueurs ne doivent rien faire qui soit dangereux ou imprudent pour autrui, afin de rappeler que le rugby n’est pas un sport de destruction.