Selon une recherche divulguée lundi, le niveau de particules fines dans le métro de Paris est incroyablement élevé. Ce mardi, le syndicat FO-RATP exhorte la régie des transports de la ville à « prendre soin des employés ».
Les « nouveaux équipements produisent plus de particules fines et de pollution que les anciens », a déclaré mardi 23 mai sur franceinfo Bastien Berthier, secrétaire de la section TRACTION FO-RATP, alors que la pollution de l’air dans le métro parisien est près de cinq fois supérieure aux recommandations de l’OMS, selon une étude menée par les journalistes de l’émission « Vert de rage » sur France 5.
La ligne 5 est la ligne où la pollution moyenne engendrée par le trafic du métro et du RER est la plus importante, selon cette étude. « Cela vient de la manière dont les stations sont ventilées, peut-être aussi des conditions de freinage », a expliqué mardi 23 mai sur franceinfo Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS. La RATP a mis en place un système de freinage électrique sur certaines lignes pour réduire cette pollution.
Selon Bastien Berthier, lui-même conducteur de métro sur la ligne 5, « la RATP se cache depuis 2015 derrière son renouvellement de matériel pour expliquer que la pollution de l’air va s’améliorer », mais « on se rend compte aujourd’hui que tous ces nouveaux équipements produisent plus de particules fines et de pollution que les anciens », a-t-il affirmé.
Le représentant syndical demande à la RATP de « protéger les salariés », car « elle a fermé les yeux », dit-il. « Quand vous avez un pic de pollution en extérieur, on vous parle de critères, de plaques d’immatriculation paires et impaires ».
« Dans le métro, quand il y a un pic de pollution, tout le monde peut s’entasser. Les travailleurs peuvent travailler pendant 6h, 7h, 8h, 9h. Ça ne dérange personne »
à franceinfo
Selon Bastien Berthier, la priorité est de « légiférer et reconnaître la pénibilité » du travail des salariés à la RATP. L’équipe de « Vert de Rage » a mesuré pendant huit mois la concentration en particules PM2.5 sur les 435 quais des 332 stations de l’ensemble du réseau de métro et de RER, hors zone 3, 4 et 5.