Après avoir exercé pendant de nombreuses années la profession de plombier, cet homme a récemment décidé de se lancer dans une nouvelle aventure : la restauration d’une fontaine ancestrale datant d’il y a plus de trois siècles. Manifestement, cette entreprise n’était pas de tout repos, mais sa détermination et ses compétences lui ont permis de mener à bien ce projet et de voir cette fontaine vieille de 320 ans retrouver enfin de l’eau. Ainsi, il a pu apporter une contribution significative à la préservation du patrimoine local, et témoigner de son amour pour l’artisanat.
Le Buffet d’eau de Versailles : l’amour du plomb
La restauration du Buffet d’eau
Construite sous le règne de Louis XIV, la fontaine du Buffet d’eau se situe dans les jardins du Grand Trianon de Versailles. Surplombant les jardins avec fierté, cette magnifique fontaine, entièrement faite de marbre et de dorures, est haute de six mètres et profonde de douze mètres. Sa restauration vient de se terminer, accomplie grâce à Olivier Grain, fontainier de métier. Tout a été refait : les tuyaux, les canalisations et tout ce qui apporte l’eau. La restauration a été réalisée à l’identique, avec des vieux outils. A présent, la fontaine bruisse d’eau, sous le regard fier d’Olivier qui a participé à sa remise en eau.
Du métier de plombier à « l’amour du plomb »
Olivier Grain est un fontainier qui travaille à Versailles depuis près de 20 ans. Ayant commencé sa carrière de plombier, Olivier s’est vite tourné vers l’amour du métier : l’amour du plomb. Avec les années, les collègues qui travaillaient avec lui sont partis à la retraite, mais lui, animé par sa passion, est devenu fontainier. Une dame s’approche alors : « Je venais vous féliciter parce que là, on a la partie visible et magnifique. Mais c’est toute la partie invisible qui permet d’avoir ce spectacle. » Évidemment, Olivier approuve : « La fontaine est belle à l’extérieur, mais elle est aussi très belle à l’intérieur. »
Le défi de la durée : installations qui doivent tenir 300 ans
La fierté d’Olivier ne vient pas de la quantité de travail qu’il abat, mais plutôt du caractère exceptionnel de son métier. Ne travaillant pas dans la production, Olivier défend la qualité de son travail. En effet, lorsque l’on fabrique quelque chose dans les jardins de Versailles, ce n’est pas pour être changé dans dix ans, il s’agit de viser les 300 ans. Pour tenir face au temps qui passe, il ne s’agit pas de faire des paris. Olivier est d’ailleurs plutôt confiant : « Elle va tenir 300 ans parce qu’on est sûr de nous et on est sûr de la matière surtout. 300 ans, pour le plomb, c’est le début! » Par sa détermination et son amour du métier, Olivier poursuit la tradition du fontainier et de son art, qui a débuté avec la construction de Versailles sous l’impulsion de Louis XIV.