Paris 2024 : Le refus choc des élus parisiens pour les taxis volants, pourquoi?

Mardi, les représentants parisiens ont exprimé une opinion défavorable lors du Conseil de Paris concernant l’instauration d’un complexe d’envol et de descente sur le promontoire du Port d’Austerlitz.

Une opposition forte au projet de taxis volants pour les JO 2024

Le projet d’expérimenter des taxis volants sur la Seine pour les Jeux olympiques 2024, porté par le groupe Aéroport de Paris (ADP), est sérieusement critiqué par les élus parisiens. Ils considèrent le projet comme un « aberration écologique » et une initiative « absurde ». Cette opposition se concrétise par un avis négatif, rendu le mardi 14 novembre, concernant la création d’une plateforme d’atterrissage et de décollage sur le quai du Port d’Austerlitz. Dan Lert, adjoint à la Transition écologique, a décrié le projet comme un « gadget totalement inutile et hyper polluant ».

Le projet soutenu par ADP, Volocopter et la région île-de-France

Malgré l’opposition des élus, ADP persiste dans son projet. En collaboration avec le constructeur allemand Volocopter et la région Île-de-France, l’entreprise envisage d’introduire de façon expérimentale des taxis volants électriques sur trois lignes aériennes lors des JO. L’objectif principal est « d’expérimenter une nouvelle offre de mobilité en zone urbaine très dense », un projet soutenu par le gouvernement. Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, voit dans ce programme une occasion de « ne pas manquer le train de l’innovation » et de positionner la France en leader du transport de demain.

Multiple failles dans le projet selon l’Autorité environnementale française

L’Autorité environnementale (AE) française a, cependant, jugé l’étude d’impact du projet « incomplète » en septembre dernier. Elle pointe du doigt plusieurs problèmes, comme la pollution sonore et visuelle, la consommation d’énergie et le risque pour la sécurité des passagers et des citadins. D’autres critiques soulignent l’aspect « absurde » et « aberrant » du projet, le jugeant incompatible avec l’urgence environnementale actuelle. Il est noté que l’utilisation de ces taxis coûterait une somme considérable, soit 140 euros pour 35 km, et serait donc réservé à une élite. En plus, leur consommation énergétique, estimée à près de 190kWh aux 100km, est jugée trop élevée.

source originale : www.francetvinfo.fr
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