Lors du Chelsea Flower Show, une Britannique a fait sensation en dévoilant une robe de mariée qui semble être en dentelle ou en crochet, mais qui est en réalité fabriquée à partir de fibres végétales et entièrement biodégradables, sans aucun composant pétrochimique. Elle souhaiterait, à long terme, fabriquer en série ce type de vêtements.
Bien que l’industrie textile représente une source majeure de pollution mondiale, produisant des microplastiques et d’importantes émissions de CO2, Zena Holloway a développé un nouveau matériau textile entièrement biodégradable composé de racines de graines de blé. L’effet est impressionnant. De loin, on n’a pas l’impression que les mannequins portent des vêtements faits de racines, cela ressemble plutôt à de la dentelle ou du crochet. Pourtant, ce sont bien les minces et souples racines de germination du blé qui réalisent cette prouesse.
Pour ce faire, Zena Holloway sème des graines de blé dans des moules en cire prenant la forme des patrons de vêtements préalablement dessinés. Au bout de 12 jours, l’herbe pousse sur une dizaine de centimètres et les racines remplissent le moule en dessous. Il suffit alors d’enlever l’herbe pour récupérer le « tissu » constitué de l’entrelacement des racines. Cette méthode simple ne nécessite aucun produit chimique ni machine spécifique.
Zena Holloway a eu cette idée en travaillant en tant que photographe naturaliste. Dans une interview avec le quotidien The Guardian, elle raconte s’être inspirée de la beauté des racines d’un saule plongeant dans l’eau. Après un an d’observation et de tests, elle a finalement choisi les graines de blé, une ressource locale, courante, facile à obtenir et peu coûteuse. Elle présente actuellement ses créations au Chelsea Flower Show, la plus célèbre exposition florale de Londres. Parmi ses réalisations, une robe de mariée entièrement tissée de racines a particulièrement retenu l’attention. Cette robe de mariée respectueuse de l’environnement pourrait être jetée à la mer et être consommée par des poissons en quelques minutes, rejoignant ainsi le cycle naturel. Cette démarche innovante et poétique montre qu’il suffit de semer pour créer des alternatives durables dans l’industrie de la mode.