Chaque jour, une célébrité entre dans l’univers d’Élodie Suigo. Pour l’occasion, nous accueillons l’auteure et étudiante en lettres néerlandaises d’ascendance turque, Lale Gül. Récemment, elle a fait paraître en France son ouvrage intitulé « Je vais vivre », publié chez Fayard.
Lale Gül : une jeune écrivaine au parcours singulier
Lale Gül, femme écrivain et étudiante en littérature néerlandaise d’ascendance turque, a connu une éducation atypique. Ayant grandi au sein d’une famille turque immigrée aux Pays-Bas, elle a été élevée dans un environnement communautaire fortement imprégné de culture musulmane et turque. Jusqu’à l’âge de 17 ans, elle a fréquenté une école coranique durant les week-ends, administrée par la fondation Millî Görüş. C’est en découvrant les bibliothèques et en développant une passion pour la lecture qu’elle sortit de cet univers clos, s’éveillant ainsi à de nouvelles expériences et façons d’appréhender le monde.
Un bouleversement qui mène à la littérature
Ce cheminement l’a conduite à s’éloigner de la religion et à changer profondément son mode de vie, bien que de manière longtemps clandestine vis-à-vis de sa famille. Désormais, elle a choisi de partager son histoire en écrivant son propre livre, intitulé Je vais vivre et publié aux éditions Fayard en France.
Lale Gül considère l’écriture comme une force pacifiste et éducative qu’elle utilise pour influencer les gens et leur donner du pouvoir. Elle parle avec étonnement de l’impact de son livre, dont l’adaptation en film et en comédie musicale est déjà prévue. Ses lecteurs la remercient pour l’inspiration qu’ils en tirent et se lancent dans des changements de vie.
Une enfance marquée par de nombreux interdits
Dans son livre, Lale Gül raconte son expérience personnelle, notamment les restrictions imposées durant son enfance au nom de la religion, comme l’interdiction de sortir seule ou de faire du vélo pour préserver sa virginité. Bien qu’issue d’un milieu modeste, elle a trouvé refuge et évasion dans les bibliothèques, où elle pouvait accéder librement à tout un univers de connaissances et de découvertes.
Des relations familiales tendues
Après la publication de son livre, Lale Gül a coupé les ponts avec ses parents, qui la rejettent pour s’être éloignée de leurs valeurs traditionnelles. Malgré cet isolement, elle ne regrette pas son choix d’expérimenter la liberté, même s’il lui en coûte ses relations familiales.
Des menaces de mort face à un message d’espoir
L’engagement de Lale Gül ne s’est pas fait sans conséquences : elle a déjà reçu des menaces de mort et vit maintenant sous protection, avec une grande anxiété. Pourtant, elle persiste dans son combat pour la liberté, inspirée par l’histoire des luttes pour le progrès et les droits humains dans diverses cultures.
En écrivant et en partageant son expérience, Lale Gül envoie un message fort d’espoir, de transformation et d’éducation. Selon elle, c’est en éduquant les gens, en les incitant à repenser leur rapport à la liberté et aux traditions, que les choses peuvent évoluer vers un meilleur avenir pour tous.