JO Paris 2024 : Aurélie Trouvé, députée LFI, déplore le spectacle navrant de la France

Dix employés non-déclarés ayant œuvré sur les sites de construction des Jeux Olympiques ont poursuivi des mastodontes du secteur du BTP, dénonçant leur « exploitation ». Ils effectuent leur travail dans des « circonstances atroces », « fréquemment sans contrat d’emploi, sans bulletin de salaire », condamne Aurélie Trouvé.

Aurélie Trouvé, élue LFI de Seine-Saint-Denis, « regrette le triste spectacle que présente la France à l’international », sur franceinfo ce mardi, suite aux dernières révélations concernant la préparation des Jeux Olympiques de 2024 à Paris. Des perquisitions ont eu lieu, ce mardi, au siège du comité d’organisation (Cojo) des JO 2024 et à la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo). Deux investigations sont actuellement ouvertes, notamment, pour « prise illégale d’intérêts », « détournement de fonds publics » et « favoritisme ».

Dix travailleurs sans-papiers, qui ont participé aux chantiers des JO, ont également assigné des grandes entreprises du BTP, dénonçant leur « exploitation ». Ils travaillent dans des « conditions épouvantables », « souvent sans contrat de travail, sans fiche de paye », déplore Aurélie Trouvé. « Ce qui importe pour le moment, c’est de réduire au maximum le coût du travail pour mieux arroser les copains dans les cabinets de conseil », s’indigne l’élue, pour qui « le comité d’organisation a la responsabilité directe d’exercer un devoir de vigilance ».

Régulariser les travailleurs sans-papiers

Aurélie Trouvé rappelle que LFI et la Nupes veulent « la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers parce qu’ils vivent, paient des impôts et travaillent en France ». « Ne pas les régulariser les met dans une situation d’extrême précarité », où ils peuvent « être surexploités par les employeurs », précise-t-elle.

L’élue de Seine-Saint-Denis considère que ces Jeux Olympiques ne sont pas pour les résidents du département. « On nous a promis des constructions pour faire accepter les nuisances aux habitants et ces constructions ne voient pas le jour, et cela est inacceptable », affirme Aurélie Trouvé. « Les JO ne vont pas permettre, clairement et pour l’instant, de développer ce sport populaire en Seine-Saint-Denis », critique l’élue, ancienne athlète de haut niveau.