Finale Betclic Elite: dernière danse de Victor Wembanyama avant son départ de France

La manche initiale de la dernière étape de la compétition d’élite de Betclic, qui met en avant les Metropolitans 92 du prodige français et l’équipe de Monaco, se déroulera ce samedi dans la région souveraine de la Principauté.

Pour trois, quatre ou cinq rencontres, il est temps de profiter de ce qui semble être la tournée d’adieu de Victor Wembanyama au championnat français. Le célèbre intérieur, promis à un brillant avenir en NBA, va disputer, à partir du samedi 10 juin, la finale de la Betclic Elite avec son club des Metropolitans 92 de Boulogne-Levallois. Il sera confronté à la nouvelle référence du basket français depuis plusieurs saisons, l’AS Monaco, en quête d’un premier titre national après s’être imposé rapidement en coupes d’Europe. Une trajectoire tout aussi rapide que celle de Victor Wembanyama, qui joue peut-être les derniers matchs de sa carrière en France, hors équipe nationale, à seulement 19 ans.

🏆 Les #FinalesBetclicELITE démarrent ce samedi 10 juin !
📺ℹ️ Découvrez les dates de tous les épisodes, les horaires et la programmation TV complète ⤵️https://t.co/jfwFQ2RWkU

Le rendez-vous est parfaitement taillé pour le géant des Mets. Leader de son équipe après une démonstration de domination rare à l’échelle du championnat français (meilleur joueur, meilleur marqueur et meilleur défenseur de la saison), Victor Wembanyama va tenter de conserver son titre de champion de France en titre. Vainqueur de la finale l’année dernière avec l’ASVEL, le natif du Chesnay, dans les Yvelines, a été l’un des principaux artisans du succès en demi-finale contre son ancienne formation.

En course pour un deuxième sacre, « Wemby » a même bénéficié d’un coup de pouce de la part de la Ligue nationale de basket. L’ensemble du calendrier de la phase finale a été avancé pour que Wembanyama puisse participer à tous les matchs en cas de qualification en finale, avant de s’envoler pour les États-Unis. La Draft NBA, une cérémonie où les meilleurs espoirs du basket sont sélectionnés par les équipes du championnat nord-américain et où Wembanyama est attendu comme futur choix numéro un, a lieu dans la nuit du 22 au 23 juin. Donc deux jours après le potentiel dernier match 5, qui devait à l’origine avoir lieu le 24 juin.

Alain Bouvard, président des Metropolitans 92, a déclaré dans un courrier à la Ligue nationale de basket : « Si nous étions qualifiés pour la finale et que le calendrier reste en l’état, la non-participation de Victor Wembanyama à l’ensemble des rencontres de la finale pour cause de Draft donnerait une très mauvaise image de la Betclic Élite, de la LNB et du basket français. »

Dans une situation exceptionnelle, comme aucun Français n’a été numéro un de la draft dans l’histoire, Victor bénéficie d’un privilège exceptionnel. Il reste à achever le travail en beauté. L’affrontement est idéal, entre le premier et le deuxième de la saison régulière. Cette rencontre pourrait être l’apothéose pour Wembanyama, dans ce qui ressemble à une répétition générale de ce qui sera attendu de lui au cours des prochaines années : être le leader d’une équipe qui gagne. Le défi est d’autant plus grand face à la meilleure équipe française ces derniers mois, troisième en Euroligue.

La Roca Team de Monaco est favorite, ayant remporté les trois confrontations entre les deux équipes cette saison. Contre l’excellent défenseur John Brown III ou le duo Donta Hall-Yoan Makoundou, sans équivalent athlétique en France, les Monégasques ont su contenir Victor Wembanyama, qui est resté à une moyenne de 16 points contre eux cette saison (contre 21,6 sur l’ensemble de la saison).

Dernier tour de piste pour Wembanyama à Roland-Garros

Cette finale au meilleur des cinq matchs promet d’être d’autant plus spéciale. Un exploit en guise de consécration rendrait Victor Wembanyama et ses Metropolitans uniques. Outre son avenir quasiment garanti en tant que joueur des San Antonio Spurs, Boulogne-Levallois s’appuie sur un groupe très jeune pour un prétendant au titre. L’ailier Bilal Coulibaly (18 ans), lui aussi promis à la Draft dans deux semaines, s’est imposé comme un titulaire incontournable, alors qu’il ne devait être qu’un joueur de fin de banc en début de saison. L’intérieur Armel Traoré (20 ans), passé par Monaco la saison dernière, monte lui aussi en puissance. Depuis Pau-Orthez du début des années 2000, on n’avait plus vu une équipe aussi portée par ses jeunes individualités. Parmi elles figuraient Boris Diaw ou encore Michaël et Florent Piétrus, parmi les plus belles carrières de l’histoire du basket français.

Pour mettre en avant ces prodiges qui attirent les foules, les Mets ont cherché un cadre plus grand que leur salle habituelle de Marcel-Cerdan. Ils espéraient pouvoir occuper Bercy, comme lors du match 2 de la demi-finale contre l’ASVEL, mais la plus grande salle indoor de France n’est pas disponible pour la date de l’éventuel match 4 de la finale le 17 juin prochain. La solution est venue d’une enceinte au cœur de l’actualité : le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros, quelques jours après la fin du tournoi, un théâtre grandiose pour une occasion rare. « Pour les derniers matchs éventuels en France de Victor (Wembanyama) et Bilal (Coulibaly), je pense que ça le vaut », estime l’entraîneur des Metropolitans, Vincent Collet.