Tout le monde s’est déjà demandé ce qui se cachait derrière les étonnants pouvoirs de guérison des animaux. Cette question, qui a longtemps intrigué les esprits curieux, trouve aujourd’hui des éléments de réponse grâce aux recherches du biologiste Benoit Grison. En effet, ce scientifique passionné a consacré de longues années à étudier ce phénomène fascinant. Les résultats de ses travaux sont aussi étonnants que prometteurs, ouvrant de nouvelles perspectives dans le domaine de la médecine. Grison nous dévoile les secrets des animaux qui, à travers leurs capacités de régénération et de cicatrisation, semblent défier les lois de la nature.
Des savoirs traditionnels mésestimés
Pendant longtemps, les connaissances sur la capacité des animaux à se soigner étaient considérées comme des croyances folkloriques, en particulier lorsqu’elles provenaient de populations proches de la nature. Les traditions orales des Indiens navajos, par exemple, affirmaient que l’ours avait la capacité de traiter ses troubles digestifs. Cependant, aux XVIIIe et XIXe siècles, et même pendant une grande partie du XXe siècle, ces croyances étaient perçues de manière péjorative.
Des savoirs ancestraux basés sur l’observation
La perspective a commencé à changer lorsque les chercheurs ont reconnu que ces traditions étaient en réalité des connaissances ancestrales liées à une observation minutieuse de la nature. Ces observations provenaient toujours de personnes qui étaient proches de la nature, qu’il s’agisse de forestiers d’Europe de l’Est étudiant les ours ou de populations indiennes d’Amazonie. Aujourd’hui, on ne considère plus ces savoirs comme des pratiques empiriques ridicules, mais plutôt comme des connaissances précieuses sur les espèces animales transmises par ces populations.
La découverte des pratiques médicinales chez les primates
C’est à la fin des années 1970 que tout a changé. Le primatologue britannique Richard Wrangham, qui étudiait les chimpanzés en Tanzanie, a découvert que ces primates savaient se soigner. En présence de parasites, notamment des vers, les chimpanzés utilisent une plante appelée l’Aspilia. Cette plante possède des crochets Velcro qui permettent de piéger les vers lorsqu’ils sont consommés. Cela a été la première preuve scientifique d’une pratique médicinale chez un animal, une découverte révolutionnaire qui a ouvert de nouvelles perspectives sur les croyances populaires selon lesquelles les animaux se soignent.
Un champ d’étude nouveau
Cependant, il a fallu attendre les années 1990 pour qu’une communauté de chercheurs commencents à se former et à étudier en réseau les comportements d’autothérapie chez les animaux. Cette recherche s’est élargie à toutes sortes d’organismes, des animaux domestiques comme les moutons aux invertébrés comme les papillons monarques et les mouches drosophiles. Cette étude a soulevé de nouvelles questions, dont celle de savoir dans quelle mesure les comportements d’autothérapie des animaux ont pu influencer les pratiques médicales traditionnelles des différentes populations humaines, notamment dans les temps anciens et préhistoriques.
source originale : www.20minutes.fr
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