Culture: French Cancan et symboles féministes – Au-delà des froufrous, un exutoire XIXe siècle

Au-delà des volants et des jupes, le french cancan, développé au dix-neuvième siècle, constituait une échappatoire pour les femmes de cette époque, en leur permettant d’exprimer dans la danse des idées qu’elles n’avaient pas la possibilité de verbaliser ouvertement.

Depuis le début du XIXe siècle, les froufrous animent les soirées parisiennes. Le french cancan est avant tout un spectacle plein de joie et d’acrobaties. C’est une danse exigeante, qui a été la première à être pratiquée par des femmes en solo. En chaque pas, elles ont insufflé une touche de féminisme. La représentation de la cathédrale, où les jambes figurent le toit du bâtiment, est un moyen de dénoncer la pression exercée par l’Église sur les femmes de cette époque. “C’étaient des féministes avant l’heure. Elles se moquaient, mais d’une manière très intelligente, très fine”, explique une danseuse du Moulin Rouge à Paris.

Un emblème de la culture française

La position du port d’arme est un numéro d’équilibriste où la danseuse étend sa jambe complètement vers le ciel. Elle place sa main sur sa jambe comme le bord d’un képi et lève la jambe à la manière d’un fusil, ce qui représente une attaque contre l’armée. Le saut écart est une figure “que l’on n’apprend pas dans les écoles de danse”. Avec tous ces jupons qui tournent et virevoltent, il n’est pas surprenant que le french cancan soit devenu une icône de la culture française.