Negru en Roumain : tout comprendre sur les accusations de racisme envers l’arbitre du match PSG – Basaksehir

Le match PSG – Basaksehir a été interrompu ce mardi soir et reporté au mercredi soir après plusieurs minutes de prises de bec.

En effet, le quatrième arbitre de la rencontre, le Roumain Sébastien Coltescu, a été accusé de racisme par les joueurs et le staff de l’équipe turque, après qu’il ait désigné Pierre Achille Webo de “negru”“noir” en roumain, en ces termes exacts :

“Le noir qui est là, allez vérifier qui c’est, ce n’est pas possible de se comporter comme ça”.

Ces propos ont entraîné la colère des joueurs de l’équipe turque, qui ont demandé des comptes à l’arbitre. Ce dernier s’est défendu en affirmant qu’en langue roumaine, il n’existait pas d’autre mot pour désigner un homme noir que “negru”.

C’était donc selon l’arbitre la seule façon de désigner Pierre Achille Webo, le membre du staff de l’équipe turque, sachant que tous les arbitres étaient roumains, et qu’ils parlaient donc dans leur langue. En outre, les membres du staff étaient habillés de la même façon.

La partie a finalement été interrompue, et ce coup d’éclat a provoqué une onde de choc médiatique sur les réseaux sociaux, ainsi qu’au plus haut niveau diplomatique, puisque le président turc Erdogan a condamné “racistes” les propos de l’arbitre roumain.

Si les médias et les réseaux sociaux se sont majoritairement rangés du côté de Demba Bajoueur du Basaksehir qui était particulièrement remonté contre l’arbitre, et qui a invité ses coéquipiers à quitter le terrain, certains analystes considèrent que tout cela relèverait d’un gros malentendu, puisque le terme “négru” aurait été assimilé à tort à “négro” par les joueurs.

Par ailleurs, lors des invectives, un membre du staff du club turc, qui accusait l’arbitre de racisme, a quant à lui tenu des propos douteux, qui pourraient relever, pour le coup, d’un certain racisme au pire, et d’une certaine condescendance au mieux, en déclarant qu’ils étaient “en Champions League, pas en Roumanie”… Mais dans ce cas précis, personne ne s’en est ému.