La veille du 78ème anniversaire de l’armistice de 1945, les membres de l’émission 12/13 ont rencontré Jacques Lucien, l’un des derniers vétérans survivants des forces navales françaises libres.
À l’âge de 99 ans, Jacques Lucien se souvient parfaitement de ses années passées en mer. En 1942, alors âgé de seulement 17 ans, il monte à bord du « Chevreuil », un bateau de guerre. Originaire de Nouvelle-Calédonie, il cherche l’aventure et décide de s’engager dans les forces navales françaises libres. Durant cette période, il parcourra des dizaines de milliers de kilomètres dans l’Atlantique. Sous la direction du général de Gaulle et équipées par les Anglais, les forces navales françaises libres sont composées de plusieurs milliers d’hommes et d’une quarantaine de navires.
Un long voyage jusqu’à Toulon
Jacques Lucien et son navire ont pour mission de protéger les bateaux de commerce des sous-marins allemands. « Il aurait pu mourir noyé 20 fois, 100 fois, avec son petit bateau. […] On s’aperçoit qu’il a été aux États-Unis, qu’il a traversé le canal de Panama, qu’il s’est retrouvé en Méditerranée », raconte Michel Mourget, le délégué de la Fondation de la France Libre en Nouvelle-Calédonie. C’est avec une longue barbe que Jacques Lucien débarque finalement à Toulon (Var) en 1945. Il est aujourd’hui l’un des derniers vétérans des forces navales françaises libres.
