Le soir du mardi 11 juillet 2023 restera gravé dans les mémoires des 20 prévenus, qui ont écopé de peines allant de un à huit ans de prison ferme. Cette lourde condamnation est le fruit d’une enquête minutieuse, lancée par le parquet de Béziers en juillet 2020. Cette bande organisée, spécialisée dans le trafic d’armes, la vente de drogues et l’arnaque au compteur kilométrique, a finalement été arrêtée et traduite en justice. Le verdict est tombé, implacable. Les regards tristes et résignés des accusés témoignent de la dureté de la sentence, et de l’impact que cela aura sur leur vie à venir. Les familles présentes dans la salle d’audience se serrent les uns contre les autres, abasourdies par le choc. C’est ainsi que s’est achevé ce chapitre sombre de l’histoire du crime organisé.
Un réseau de trafics en tout genre démantelé par la justice
Une enquête acharnée
Le verdict est tombé mardi 11 juillet 2023 dans la soirée. Après une semaine de procès, le tribunal correctionnel de Béziers a condamné 20 prévenus, dont trois femmes, pour leur participation à un réseau de trafics en tout genre. Les accusations portent sur le trafic de drogues et d’armes, ainsi que sur l’escroquerie au compteur kilométrique. Les peines prononcées vont d’un an avec sursis à huit ans de prison ferme et 50,000 euros d’amende. Le leader de l’organisation, un Arménien installé à Béziers, a également vu sa maison, estimée à plus de 500,000 euros, confisquée.
L’enquête a débuté en juillet 2020 par le parquet de Béziers, après la découverte d’un trafic de cocaïne dans la ville de Montblanc. Sous l’autorité de la gendarmerie de Pézenas, une information judiciaire est alors ouverte pour trafic de stupéfiants, cannabis et cocaïne, ainsi que pour trafic d’armes. Le réseau de trafics s’étend ensuite à la vente de voitures au compteur kilométrique trafiqué, à des escroqueries, extorsions, association de malfaiteurs et blanchiment en bande organisée. Les enquêteurs parviennent à remonter jusqu’à une famille arménienne résidant à Béziers qui dirigeait l’organisation.
Des saisies éloquentes
Les arrestations ont lieu en avril 2022 dans plusieurs villes de l’Hérault, de l’Aveyron et du Val-de-Marne, avec le soutien de 280 militaires, d’un hélicoptère et de cinq équipes cynophiles. Les perquisitions ont permis la saisie de 16 armes longues, 18 armes de poing, 300 g de cocaïne, 540 cartouches de cigarettes de contrebande, et 77,000 euros en numéraire. Les biens et comptes bancaires confisqués sont estimés au total à plus de 1,300,000 euros.
Les enquêteurs ont également identifié près de 150 victimes des escroqueries automobiles qui ont obtenu un dédommagement total de 385,000 euros à l’issue du procès. Trente-cinq d’entre elles se sont constituées partie civile.
Un jugement sous haute surveillance
Le jugement du 11 juillet 2023 est prononcé sous haute surveillance, révélant la gravité de l’affaire. Treize des vingt prévenus sont incarcérés dans la soirée, une décision qui reflète l’engagement des autorités à lutter contre le trafic d’armes et de drogues en France. À travers cette enquête acharnée, les forces de l’ordre ont réussi à démanteler un réseau criminel qui était devenu un fléau pour les citoyens.
source originale : france3-regions.francetvinfo.fr