Un métier à risque Les équipes de fossoyeurs de victimes du virus Ebola travaillent dans des conditions délabrées et risquent chaque jour d’attraper à leur tour, la maladie. Mais pour 100 dollars la semaine, plusieurs hommes ont accepté de se charger de l’enterrement des morts qui ne cessent d’augmenter de jour en jour. Bien que la plupart des recrutés sont des volontaires, le gouvernement de Sierra Leone a promis de leur verser une salaire fixe à chaque fin de semaine.
Payé ou en grève
Ont-ils raisons de faire la grève lorsqu’on sait qu’ils sont des volontaires? Mais puisqu’il s’agit d’un travail comme un autre et puisque le gouvernement avait promis de payer, pourquoi ne seraient-ils pas payés? C’est en tout cas le raisonnement de ces fossoyeurs en grève actuellement. Pour un peu d’argent, ils ont accepté de côtoyer l’univers maladif des victimes du virus Ebola et ils risquent aussi d’être contaminés à tout moment. D’autant plus qu’avoir accepté ce travail les met aussi dans le même lot que ceux qui sont mis en quarantaine par précaution. Alors, les fossoyeurs de Sierra Leone estiment avoir tout à fait raison de réclamer leur paie. Mickael Fodaw, un fossoyeur de Sierra Leone d’expliquer :“Le gouvernement a promis de nous payer chaque semaine mais il a arrêté de le faire. C’est notre deuxième semaine sans salaire. Voilà pourquoi la plupart de nos hommes ne travaillent pas !”