Le tournoi de Roland-Garros approche de sa conclusion et le journal de 13 heures présente le profil d’un ex-tennisman ukrainien, Sergy Stakovsky, qui s’est impliqué dans le conflit depuis le début de l’incursion russe.
Le tennis est désormais derrière lui. Sergy Stakovsky, ancien numéro 31 mondial, a échangé son équipement de tennis contre l’uniforme de l’armée de réserve ukrainienne dès le déclenchement du conflit. « Je n’aurais jamais pensé que ma carrière se terminerait ainsi abruptement. (…) Je continue à suivre les résultats de Roland-Garros. Le stade avec son toit, l’ambiance, tout cela me manque », confie-t-il. Sa plus grande réalisation sur le terrain est une victoire contre Roger Federer en 2015. Il ne s’imaginait pas se retrouver, près d’une décennie plus tard, dans l’horreur de Bakhmout.
Un tennisman devenu exemple
« Petit à petit, on s’habitue à tout : la peur, la mort, les destructions massives. (…) Mais on ne s’habitue jamais au désespoir des gens qui ont tout perdu. Je prends des risques, mais (…) je ne suis pas différent des autres », explique Sergy Stakovsky, aujourd’hui considéré comme un héros national. Dans la banlieue de Kiev, les courts de tennis portent les marques d’une attaque de drones russes. Sergy Stakovsky, sur le point de retourner sur le champ de bataille, n’a pas le temps de regarder les matchs de Roland-Garros, mais félicite sa compatriote, Elina Svitolina, pour ses performances.