Le dirigeant du comité des Relations internationales de l’Assemblée nationale exprime ses inquiétudes quant à une possible contre-attaque ukrainienne, qui pourrait entraîner des « réponses alarmantes » de la part des Russes.
« Nous faisons face à quelqu’un (Vladimir Poutine) qui a politiquement perdu, qui est acculé et dont on ne peut pas écarter la possibilité de réactions irrationnelles », a déclaré lundi 12 juin sur franceinfo Jean-Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine et président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Tandis que l’Ukraine a annoncé la reconquête de plusieurs villages dans le cadre de sa contre-offensive, « il faut espérer que les Ukrainiens obtiennent un véritable succès », avance Jean-Louis Bourlanges. Cependant, le député estime, en même temps, que si les Ukrainiens « entraient en Crimée, s’ils parvenaient à prendre Sébastopol, nous aurions des réactions inquiétantes de la part de Vladimir Poutine ».
« Vladimir Poutine est dans une paranoïa totale »
Jean-Louis Bourlanges
sur Franceinfo
« Je ne dis pas que la contre-offensive doit s’arrêter avant la Crimée, qui fait partie du territoire ukrainien, ce qui est reconnu internationalement », affirme Jean-Louis Bourlanges, mais « c’est une situation dangereuse ». Concernant la négociation de la paix, « quand vous envahissez un pays, c’est à vous d’arrêter », explique le président de la commission des Affaires étrangères.
« De toute façon », ajoute Jean-Louis Bourlanges, le président russe « a perdu, il n’est pas en position de négocier ». Le député centriste reconnaît admirer les appels d’Emmanuel Macron à « jouer la carte de la raison et de la détente », mais « ce sera très difficile ».