Cette dernière accusation porte principalement sur le décès du reporter de l’AFP Arman Soldin, qui a perdu la vie en Ukraine suite à une offensive de missiles russes.
L’ONG Reporters sans frontières a déposé une plainte pour « crimes de guerre » devant la Cour pénale internationale en rapport avec la mort du journaliste de l’AFP Arman Soldin, la huitième plainte de ce type depuis le début de l’occupation russe de l’Ukraine. L’annonce a été faite le 15 mai.
La plainte a été révélée par le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, lors d’une cérémonie à Kiev en mémoire d’Arman Soldin, décédé le mardi suite à une salve de roquettes dans l’est de l’Ukraine. Le mercredi, le parquet antiterroriste français avait annoncé l’ouverture d’une enquête sur les crimes de guerre, confiée au Bureau central pour la lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine, afin d’établir les circonstances de la mort du journaliste âgé de 32 ans. « Même s’il n’y a pas encore de conclusion aujourd’hui, nous mentionnons bien sûr le nom d’Arman Soldin » dans la plainte de RSF, qui a également été déposée auprès du procureur général d’Ukraine, a expliqué Christophe Deloire.
« Disparitions forcées de journalistes »
La plainte concerne également, selon Christophe Deloire, « les journalistes qui sont clairement visés, comme Bogdan Bitik », un reporter ukrainien travaillant comme fixeur pour le quotidien italien La Repubblica, tué par un tir de sniper fin avril. Elle dénonce aussi les « disparitions forcées de journalistes, comme celle de Dmytro Khyliuk », un correspondant de l’Agence ukrainienne d’information indépendante (UNIAN) qui, d’après RSF, a « été enlevé (l’année dernière) par les forces russes et reste depuis détenu en Russie malgré les dénégations répétées du pays ». La plainte porte également sur le « bombardement de tours de télévision », une atteinte au « droit à l’information », pour Christophe Deloire.
Au total, l’ONG a déposé « huit plaintes concernant 53 événements, 121 journalistes et 14 équipements de média radio/télé, tous qualifiables de crimes de guerre », a déclaré l’organisation.