Malgré l’attente de ses fans impatients, l’annonce de la sortie du quatrième album de l’artiste américain a été assombrie par un obstacle inattendu. Le syndicat des musiciens égyptiens a pris la décision d’interdire l’accès au site où devait être dévoilé l’album « Utopia », prévu pour le 28 juillet prochain. Cette nouvelle a été un coup dur pour l’artiste, qui s’était investi corps et âme dans ce projet musical. Face à cette situation, il a réagi avec beaucoup d’émotion, exprimant son incompréhension vis-à-vis de cette décision. Bien qu’il travaille sans relâche pour trouver une solution à ce problème, l’issue de cette affaire reste incertaine. Les fans du chanteur espèrent néanmoins que l’album pourra être dévoilé dans les meilleurs délais, afin de combler leur attente et de découvrir les merveilles que cache ce nouvel opus.
Travis Scott est un rappeur américain qui devait donner un concert aux pieds des pyramides de Gizeh, en Egypte, le 28 juillet. Malheureusement, le syndicat des musiciens égyptiens a interdit ce spectacle, invoquant le non-respect des traditions du peuple égyptien. Cette décision est loin d’être anodine, car elle reflète l’hostilité croissante des autorités égyptiennes envers les musiques urbaines, en particulier le rap.
En croisade contre les musiques urbaines
Les pyramides de Gizeh sont depuis longtemps un lieu de prédilection pour les stars internationales, qu’elles soient de la musique électronique, du rock, ou du rap. En 2008, le groupe de rap français IAM y a donné un concert pour célébrer ses vingt ans de carrière. En 2019, les Red Hot Chili Peppers ont organisé un gigantesque spectacle aux portes du site antique, suivi quelques mois plus tard par les Black Eyed Peas. Pourtant, cette fois-ci, le concert de Travis Scott a été annulé, car il heurte les traditions égyptiennes.
Le syndicat des musiciens s’oppose depuis des années aux musiques urbaines égyptiennes, en particulier le rap, qui est souvent accusé de promouvoir des valeurs pernicieuses. Le gouvernement égyptien considère les musiques urbaines comme une menace pour l’ordre public et la moralité, et n’hésite pas à les bannir ou à les censurer. Il est vrai que certaines chansons de rap égyptien contiennent des paroles violentes ou sexistes, mais cela n’explique pas à lui seul l’hostilité du régime à l’égard de ce genre musical.
Des preuves de « rituels étranges »
Selon le communiqué du syndicat des musiciens, le concert de Travis Scott a été annulé en raison de « rituels étranges » pratiqués par l’artiste. Le texte ne précise pas en quoi consistaient ces rituels, mais il laisse entendre qu’ils étaient contraires aux traditions égyptiennes. Cette justification est pour le moins vague et sujette à interprétation.
Il est possible que le syndicat des musiciens ait été influencé par les mouvements afro-américains qui revendiquent une filiation avec les Pharaons. Le gouvernement égyptien voit d’un mauvais œil ces tentatives de « réécriture » de l’histoire de l’Egypte, qui pourraient remettre en cause la légitimité du régime. Il est également possible que le concert de Travis Scott ait été annulé pour des raisons purement politiques, afin de décourager les artistes étrangers de se produire en Egypte.
Quoi qu’il en soit, cette décision est une nouvelle illustration de l’hostilité croissante des autorités égyptiennes envers la musique urbaine. Les artistes qui veulent se produire en Egypte doivent non seulement respecter les traditions locales, mais aussi se plier aux exigences politiques du régime. Cette situation risque de décourager de nombreux artistes étrangers de venir en Egypte, ce qui serait une perte pour l’ensemble de la scène musicale égyptienne.