Les habitants de Toulouse ont administré au Racing 92 une déroute indiscutable, vendredi dernier. Ils accéderont ainsi à une troisième finale en l’espace de seulement quatre éditions.
Le favori en chef. Jamais menacé, le Stade toulousain a facilement éliminé un Racing 92 désespérant (41-14), vendredi 9 juin en demi-finales du Top 14 à Saint-Sébastien (Espagne). Dans un stade entièrement acquis à leur cause et avec cinq essais marqués, Toulouse a respecté la logique de la saison régulière, égalant le plus grand nombre de points d’écart en phases finales sous la poule unique (depuis 2004). Deux ans après leur dernier Brennus, les Rouge et Noir tenteront de décrocher un 22e titre le 17 juin au Stade de France. Ils affronteront La Rochelle ou Bordeaux-Bègles, qui s’affronteront samedi.
Et pourtant, ils avaient encore de la marge. Largement supérieurs au Racing, les Toulousains se sont permis de gaspiller de nombreuses munitions et de surjouer. Comme un symbole de l’écart énorme entre les deux équipes, le Stade a même laissé ses cadres Antoine Dupont et Romain Ntamack au repos pendant un bon quart d’heure, comme s’il s’agissait d’un simple match de saison régulière. L’issue de cette demi-finale déséquilibrée ne faisait aucun doute depuis longtemps.
En effet, le Stade avait présenté une copie soignée plus tôt, marquant grâce à une éclat de Matthis Lebel (18e), à la puissance d’un Emmanuel Meafou insaisissable (23e), à Alexandre Roumat (50e), soutenant un mouvement fluide sublimé par de nombreux doubles, ou Arthur Retière (57e), le seul à avoir détecté une chistera supersonique de Dupont. Sur ces actions, il était à chaque fois évident qu’une équipe toulousaine maîtrisait son destin, capable de marquer à volonté sans trop en faire.
Il a « absolument tout » manqué au Racing
En quête de plus, Racing 92 était loin d’être à la hauteur. « Ce qui nous a manqué ? Absolument tout » a soupiré, du bout des lèvres, un Gaël Fickou désemparé en zone mixte.
Une analyse claire de la médiocre performance du club francilien, « sauvé » du naufrage total par deux essais tardifs dans une fin de match sans intérêt, marqués par Gaël Fickou (70e) et Ibrahim Diallo (76e). Les coéquipiers de Finn Russell, fantomatique lors de son dernier match au club, ont même replongé dans leurs travers lors du coup de sifflet final, pour un essai de François Cros (80e), anecdotique mais hautement symbolique.