Quelques analystes pensent que le dirigeant syrien pourrait éventuellement participer au sommet annuel des responsables d’État de l’organisation, qui se tiendra le 19 mai en Arabie Saoudite.
Bachar al-Assad n’est plus considéré comme indésirable. La Ligue arabe a pris la décision, dimanche 7 mai lors d’une réunion au Caire (Égypte), de réintégrer le régime syrien à la Ligue arabe. Il avait été exclu en 2011 en raison de la répression d’un soulèvement populaire qui a dégénéré en un conflit sanglant.
Certains analystes estiment que le président syrien pourrait même assister au sommet annuel des dirigeants de l’organisation, le 19 mai à Jeddah (Arabie saoudite). Il s’agit d’un revirement spectaculaire étant donné qu’en 2013, l’opposition anti-Assad avait pu occuper le siège de la Syrie lors d’un sommet de la Ligue arabe à Doha au Qatar.
Élan de solidarité après le séisme en Turquie et en Syrie
Plusieurs pays arabes avaient soutenu des rebelles au début de la guerre, qui est depuis devenue un champ de bataille entre forces étrangères. Le conflit a tué au moins un demi-million de personnes. Si le réchauffement diplomatique se préparait depuis des mois, Bachar al-Assad, soutenu par la Russie et l’Iran, a également profité de l’élan de solidarité mondiale après le tremblement de terre dévastateur du 6 février
Le président et ses ministres ont ainsi vu défiler à Damas les représentants de nombreux pays arabes qui refusaient jusqu’alors de normaliser leurs relations avec la Syrie, certains faisant même de leur départ du pouvoir une condition sine qua non. Damas mise désormais sur une pleine normalisation avec les pays arabes, notamment les riches monarchies du Golfe pour financer la coûteuse reconstruction du pays dont les infrastructures ont été ravagées par les conflits.