C’est l’Office français de la biodiversité qui est chargé d’établir un inventaire de la population de loups présente sur le territoire français. Afin de mener à bien cette mission, l’organisme fait appel à différentes méthodes de comptage, parmi lesquelles une technique des plus originales et étonnantes : les « hurlements provoqués ». C’est lors d’une immersion près de Chambéry, majestueuse cité située au cœur des montagnes savoyardes, que l’équipe de franceinfo a eu l’opportunité de participer à une séance de cette méthode innovante.
Le recensement des loups en France
Le gouvernement français prépare actuellement le plan loup 2024-2029, et l’une des questions essentielles pour déterminer les mesures à prendre est de savoir combien de loups vivent en France. Cette tâche de recensement est confiée aux agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), qui utilisent des techniques particulières pour obtenir des réponses des animaux. Ils imitent le cri du loup lors d’opérations de hurlements provoquées, en espérant obtenir des réponses de vrais loups.
Les opérations de hurlements provoquées
Sept équipes de hurleurs, comprenant des agents de l’OFB, des représentants de la préfecture, de l’Office national des forêts et des éleveurs, sont mobilisées pour ces opérations. Elles se dispersent dans les montagnes et commencent à hurler à des intervalles réguliers, en utilisant des cônes de chantier comme micros. Ces hurlements permettent de déterminer si des loups sont présents dans la zone et de connaître leur nombre approximatif.
Difficultés et estimations
Malgré toutes ces techniques, il est difficile de connaître précisément le nombre de loups en France. Les agents de l’OFB collectent des indices tout au long de l’année, mais il est compliqué d’évaluer précisément la population de loups. Au début de l’été, la préfète en charge du plan loup a annoncé qu’il y avait 906 loups en France pour l’hiver 2022-2023. Cependant, cette estimation est contestée par les syndicats d’éleveurs, qui affirment qu’il y aurait plutôt autour de 2 000 loups. Cette estimation est primordiale, car elle détermine le nombre de loups pouvant être abattus dans l’année. Les syndicats d’éleveurs réclament d’ailleurs que le recours au tir soit facilité. Les défenseurs du loup rappellent quant à eux que l’espèce est protégée et que sa pérennité n’est pas assurée malgré l’augmentation des effectifs.
source originale : www.francetvinfo.fr
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