La célèbre comédie musicale Mamma Mia, qui met en scène les succès incontournables du groupe Abba, fera son grand retour en France en octobre prochain, au sein du prestigieux Casino de Paris. Les réservations pour les spectacles ont débuté en mars, alors que les auditions sont actuellement en cours pour sélectionner les membres de la troupe. Au total, 1 200 personnes ont tenté leur chance, mais seulement une trentaine d’entre elles auront l’opportunité de faire partie du casting final. Plongée dans l’envers du décor de ces auditions.
La magie d’Abba est incontestable. Les quatre Suédois, aussi célèbres que les Beatles, se sont séparés en 1982, mais leurs chansons sont devenues éternelles. Il y a douze ans, la version française du musical Mamma Mia, créé en 1999 en Angleterre, avait connu un grand succès au théâtre Modagor. Plus d’un million de spectateurs étaient venus savourer ces titres ultra populaires, adaptés en français par Nicolas Nebot. Cette comédie musicale pop reviendra sur la scène du Casino de Paris en octobre 2023, avec 90 représentations prévues. L’équipe de Stage Entertainment France travaille actuellement sur la formation d’une nouvelle troupe grâce à un casting d’envergure.
Un casting en quatre étapes
Au départ, 1 200 artistes ont postulé par le biais d’une vidéo. Un premier tri a été effectué pour ne garder que 600 candidats. Puis, 200 personnes ont été rappelées pour des auditions plus approfondies devant le jury composé de Rabah Aliouane, responsable du casting, Véronique Bandelier, metteuse en scène résidente du Théâtre Mogador, et Philippe Gouadin, directeur musical. En coulisses, les candidats que nous avons rencontrés le 6 mars étaient plus ou moins tendus. Olivia Moreels, chanteuse et comédienne belge de 32 ans, raconte qu’elle est fan du groupe Abba depuis son enfance. « Ce sont des classiques, c’est une histoire formidable, j’adore la musique, c’est entraînant (…) les gens ont besoin de ça. De rire, danser, bouger et être émus », confie-t-elle. Elle se souvient qu’elle écoutait ces chansons avec ses frères et sœurs et que « c’était joyeux ».
Polyvalence en un minimum de temps
Anne-Flore Roublique, actrice de 26 ans, espère décrocher l’un des rôles principaux, celui de Sophie, la future mariée. Lors de son audition, la metteuse en scène rectifie les intentions de la chanson après avoir écouté sa première interprétation. Elle lui explique qu’il ne s’agit pas d’une petite fille, mais d’une guerrière qui veut absolument découvrir qui est son père. Sans se démonter, la jeune femme reprend dans un style totalement différent. Ariane Carmin, 41 ans, sera testée sur deux rôles différents. Chanteuse sur des péniches et dans des opérettes, elle sait s’adapter et envisage même de changer de tenue entre ses deux passages. Dans le rôle d’une femme mûre séductrice, elle est très convaincante. Le jury la remercie d’avoir joué le jeu.
Des mois de travail à la clé
Après la partie chant, les candidats sont évalués sur leur talent d’acteurs. Ils devaient tous apprendre une scène. Il faut montrer sa polyvalence en un minimum de temps. Nicolas Beaucaire, 50 ans, postule pour le rôle d’Henri, l’un des pères supposés de Sophie. Il explique que tout va très vite alors qu’au théâtre, les acteurs ont plus de temps pour s’approprier le rôle. Il espère décrocher ce rôle. Un travail de trois mois minimum est en jeu.
Dancing Queen
Le 27 mars, nous retrouvons certains candidats lors du casting danse. Les artistes de Mama Mia doivent également savoir bouger. Le chorégraphe Fabrice Cazaux prend le temps de leur montrer les pas. Les chorégraphies sont simples et la musique de « Waterloo » met tout le monde dans une excellente ambiance. « C’est un spectacle qui communique la joie de vivre (…) un spectacle feel good », explique le chorégraphe. Les finales du casting ont eu lieu début avril en présence de l’équipe anglaise de Mamma Mia, qui sera responsable du choix final. Le jury français a pré-sélectionné trois à quatre artistes pour chaque rôle important, mais leurs noms restent secrets.
