Confrontés aux incidents parfois fatals occasionnés par des chauffeurs en état d’ébriété ou sous l’emprise de drogues, certains groupes et juristes militent pour la mise en place d’une législation pénalisant ces offenses. Toutefois, il pourrait s’avérer difficile de mettre en œuvre une telle mesure.
Ces dernières semaines, plusieurs accidents de la route ont fait les gros titres des médias, notamment ceux impliquant l’humoriste Pierre Palmade et une fillette de 6 ans tuée par une automobiliste sous l’emprise du cannabis. Cependant, d’après l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, le nombre d’accidents liés à la consommation de stupéfiants est plutôt constant ces dernières années, avec environ 500 cas.
Une proposition réalisable ?
Des groupes de soutien et des avocats de victimes de la route aimeraient durcir les sanctions et instaurer un délit d’homicide routier. « J’ai consommé de l’alcool, des substances stupéfiantes, j’ai décidé de prendre le volant et j’ai tué quelqu’un ; il y a donc bien une intention coupable, et je pense qu’il est possible d’envisager une réflexion en vue de la criminalisation de ces infractions », estime Rémy Josseaume, avocat spécialisé en droit de la route. Toutefois, d’autres avocats estiment que cette proposition serait difficile à mettre en œuvre.