Confrontés à une inflation sans précédent au cours des derniers mois, les huit organisations syndicales des fonctionnaires exigent une hausse globale des rémunérations pour l’ensemble des agents, et pas seulement des augmentations spécifiques pour ceux qui perçoivent les salaires les plus bas.
Le 12 juin, le gouvernement a rencontré les huit syndicats représentant les fonctionnaires pour débattre d’une augmentation générale des salaires, et pas seulement pour les salaires les moins élevés. Suite à l’inflation record ces derniers mois, les fonctionnaires demandent une revalorisation du point d’indice. Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, a révélé que le point d’indice de la fonction publique sera revalorisé de 1,5% à partir du 1er juillet. Les fonctionnaires qui gagnent moins de 3 250 euros bruts par mois recevront une prime variant de 300 à 800 euros bruts, versés en une fois à l’automne.
Le point d’indice est une valeur qui sert de base au calcul du salaire d’un fonctionnaire et qui est la même pour tous les agents. En juillet 2022, cet indice a déjà été revalorisé de 3,5% en réponse à l’augmentation de l’inflation. Mais avant cette date, les fonctionnaires n’ont connu qu’une seule revalorisation en plus de 12 ans.
Il y a trois catégories de fonctions publiques qui ont des variations de salaires significatives : la fonction publique d’Etat, qui inclut entre autres les policiers et les enseignants ; la fonction publique territoriale, comme les employés de mairie par exemple ; et la fonction publique hospitalière, qui comprend les médecins, les ambulanciers, les infirmiers, etc.
Un bon indicateur pour comparer les salaires des agents des trois secteurs est le salaire médian, c’est-à-dire que la moitié des fonctionnaires gagne plus et l’autre moitié gagne moins que cette somme. D’après l’Insee, en 2020, le salaire médian dans la fonction publique d’Etat était d’un peu plus de 2 400 euros net par mois, tandis qu’il était d’un peu plus de 2 100 euros dans la fonction publique hospitalière et d’un peu plus de 1 800 euros dans la territoriale.
Un autre critère à prendre en compte est les catégories A, B ou C, qui correspondent à des niveaux de qualification. En catégorie A, il faut posséder au moins un bac+3, en catégorie B, au moins le bac, et en catégorie C, au minimum le brevet des collèges. Les catégories A ont des salaires plus élevés que les catégories B et C. Par exemple, dans la fonction publique territoriale, le salaire médian des agents de catégorie A est d’un peu plus de 3 000 euros net par mois, en catégorie B c’est 2 350 euros et en C presque 1 800 euros.