Le collectif « Agriculture social club » près de Montpellier envisage d’acheter des terres en commun pour combattre la spéculation et offrir une agriculture accessible

Vous avez toujours voulu cultiver vos propres légumes sans oser vous lancer individuellement ? Le projet porté par le collectif « Agriculture Social Club » basé à Grabels, dans l’Hérault, pourrait capter votre attention. Depuis l’an dernier, cette initiative a permis à ses membres de travailler ensemble sur une surface de 5 000 m² prêtée par la municipalité, favorisant la solidarité et la production de légumes à destination des membres et des entités caritatives.

Ce projet ne s’arrête pas là. Le groupe aspire désormais à acquérir des terres par le biais de la SAFER, l’entité en charge de l’aménagement rural, et ce, à un coût abordable.

Un rêve de ferme collective en périphérie urbaine

L’annonce du collectif sur les médias sociaux est tentante : l’opportunité d’investir dans des terrains agricoles pour seulement 2,50 € le m², à une distance raisonnable des transports en commun. L’Agriculture Social Club a identifié une zone de deux hectares à Grabels, accessible à pied depuis la station de tram Euromédecine, et affichée à 50 000 €. Ils sont en quête de personnes passionnées prêtes à contribuer financièrement et manuellement pour donner vie à cette ferme collective.

Les adhérents pourront jouir d’une part des récoltes sans frais supplémentaires, tandis que le surplus sera commercialisé directement ou offert à des associations.

Actuellement, une centaine d’individus manifeste son intérêt pour cette initiative. Si la SAFER donne son aval, la création d’un GFA (Groupement Foncier Agricole) sera envisagée, autorisant les copropriétaires à céder leurs parts au prix déterminé par la SAFER après une décennie.

Une vision d’agriculture durable et adaptée

Le projet est ambitieux et envisage de développer un jardin-forêt polyvalent, intégrant divers types d’arbres, du maraîchage, un petit élevage, des herbes culinaires et médicinales, ainsi qu’un espace de transformation. « Nous souhaitons intégrer des pratiques agricoles adaptées aux conditions locales, notamment en optant pour des arbres résistants à la sécheresse », précise un agriculteur du collectif.