L’ancienne star de l’équipe de France, qui n’a pas joué depuis décembre suite à une dernière blessure à la tête, accuse son équipe de Clermont de ne pas prendre en charge ses obligations.
Le joueur de rugby clermontois Sébastien Vahaamahina a annoncé le vendredi 5 mai qu’il envisageait sérieusement de mettre un terme à sa carrière. Le rugbyman d’origine wallisienne, qui a été sélectionné 46 fois avec le XV de France entre 2012 et 2019, n’a plus porté le maillot clermontois depuis le 10 décembre suite à un choc qui lui a laissé le nez fracturé et une commotion cérébrale lors d’un match de coupe d’Europe face aux Stormers sud-africains.
Il explique dans un entretien avec L’Equipe : « J’ai des symptômes de plus en plus forts après chaque commotion, avec un impact sur ma vie de joueur de rugby professionnel mais aussi sur ma vie privée ». Vahaamahina révèle également que cette commotion est sa dixième enregistrée au cours des six dernières années. Eloigné du terrain, il a du mal à se remettre de sa blessure : « J’ai eu des maux de tête, des vertiges, de la fatigue », se souvient-il.
« J’ai honte pour mon club »
Son opération a d’abord été repoussée, puis il a dû subir à nouveau une intervention chirurgicale : « J’ai passé trois jours et demi strictement allongé à l’hôpital. Je ne pouvais même pas lever la tête (…) J’ai même cru que j’allais mourir, ne plus jamais marcher, vivre avec des maux de tête violents toute ma vie. Je dormais quinze heures par jour depuis le 10 décembre. » S’il a « repris une vie presque normale », le deuxième ligne estime que sa carrière est probablement finie.
Vahaamahina en veut beaucoup à son club, qu’il accuse de ne pas assumer ses « responsabilités ». « Cinq mois se sont écoulés et ils auraient pu me faire une proposition décente et claire pour terminer correctement mon histoire avec le club », déclare-t-il. Le joueur attend « un accord pour que [sa] santé, [son] contrat et leurs devoirs de protection soient respectés ». « J’ai joué neuf ans à Clermont », rappelle-t-il. « Neuf ans d’un engagement sans faille pour l’ASM et, aujourd’hui, j’ai honte pour mon club alors que mon licenciement pour inaptitude est en cours. »