La sollicitation des membres du parlement n’aura qu’un faible effet, étant donné que l’ancien chef du gouvernement a renoncé à sa fonction de représentant législatif.
Festivités excessives. Les députés britanniques ont interdit à Boris Johnson d’accéder au Parlement. Ils ont approuvé lundi 19 juin au soir un document (PDF) accablant qui a conclu que l’ancien Premier ministre avait trompé le Parlement dans l’affaire du « partygate », mettant en péril son avenir politique.
Le même jour que Boris Johnson soufflait ses 59 bougies, les élus de la chambre des Communes ont soutenu les conclusions de la commission parlementaire qui a conclu que l’ancien ministre avait « trompé la Chambre sur une question de la plus haute importance pour la Chambre et pour le public » et ce « à plusieurs reprises ».
Boris Johnson dénonce une « chasse aux sorcières »
Avec 354 voix pour et seulement 7 contre, le rapport a été largement approuvé par la Chambre des communes, qui compte au total 650 élus. Cette consultation des députés n’a que peu d’impact concret puisque Boris Johnson a démissionné de son mandat de député, mais elle représente une humiliation pour le conservateur. Ce dernier a qualifié le rapport de « chasse aux sorcières » et a crié lors de sa publication à « l’assassinat politique ».
Selon les médias britanniques, l’ancien chef du gouvernement avait exhorté ses partisans à s’abstenir plutôt que de s’opposer au rapport. Le Premier ministre Rishi Sunak ne s’est pas présenté au débat, affirmant ne pas vouloir « influencer » le vote, mais cela lui a valu des accusations de « faiblesse » de la part des travaillistes. L’ancienne Première ministre conservatrice Theresa May a invité tous les députés à se prononcer en faveur du rapport afin de « contribuer à restaurer la confiance dans notre démocratie parlementaire ».
Dimanche, une nouvelle vidéo publiée par le journal The Mirror montrant des membres du parti conservateur danser lors d’une fête durant la pandémie en ignorant les règles de distanciation a suscité de vives réprobations. Quant à Boris Johnson, il a déjà trouvé un nouvel emploi. Il a été embauché comme éditorialiste par le tabloïd conservateur Daily Mail.