Selon Henri Sterdyniak, un spécialiste en sciences économiques rattaché à l’Observatoire national français des situations économiques et co-fondateur du groupe d’économistes désabusés, l’administration devrait abandonner « l’ambition de contraindre chacun à travailler jusqu’à l’âge de 64 ans. »
Les syndicats et l’exécutif attendent avec impatience la décision du Conseil constitutionnel. Les neuf membres de cette institution, créée en 1958, doivent se prononcer vendredi 14 avril sur le texte contesté de la réforme des retraites. Valideront-ils le texte en partie, en totalité ou le rejetteront-ils ? À la veille de cette décision, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France, dont Paris, Nantes et Rennes, marquant la 12e journée de mobilisation.
D’après l’économiste Henry Sterdyniak, la réforme est jugée injuste et peu efficace en l’état actuel. « D’un côté, le gouvernement devrait renoncer à faire travailler tout le monde jusqu’à 64 ans et prendre des mesures extrêmement favorables pour les personnes qui ont des conditions de travail pénibles et une durée de vie plus courte », affirme cet économiste de l’Observatoire français des conjonctures économiques et cofondateur des Économistes atterrés. « Il faudrait aussi compenser pour les femmes la disparition du bénéfice des trimestres acquis au titre de la maternité. »
Selon Henri Sterdyniak, il est possible d’augmenter les cotisations. « À condition, bien sûr, de dire clairement aux salariés qu’en échange, ils auront une retraite satisfaisante à un âge raisonnable qui leur permettra de vivre des années de retraite heureuse et avec un niveau de pension équivalent à ce qu’il est aujourd’hui. »
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