Les parlementaires discutaient ce jeudi à la Chambre des députés du projet de loi concernant les pensions de retraite.
Informations essentielles
La Nupes succède au groupe Liot. Suite à l’échec de la tentative de suppression du report de l’âge légal de la retraite à 64 ans, un rassemblement de députés de gauche a annoncé jeudi 8 juin le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement, en prévision d’un vote qui doit avoir lieu en début de semaine suivante à l’Assemblée nationale. Les députés Liot n’ont pas encore pris de décision quant à leur participation à cette initiative.
Le groupe Liot retire sa proposition de loi. Il l’a annoncé jeudi en fin de matinée alors que le texte avait commencé à être examiné. Bertrand Pancher, président du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, a déclaré qu’il ne restait plus rien dans le texte, la majorité des amendements visant à revenir sur le report de l’âge légal de départ à la retraite ayant été jugés irrecevables.
« J’applique la règle. » Invitée sur BFMTV mercredi, Yaël Braun-Pivet avait indiqué qu’elle s’opposerait à l’examen de la mesure visant à supprimer l’âge de départ à la retraite de 64 ans. « Concernant ces amendements de rétablissement de l’article 1 [qui prévoit de revenir à 62 ans], je suis très claire : ils seront déclarés irrecevables par moi-même dans la journée », a affirmé la présidente de l’Assemblée. « J’applique la règle, rien que la règle », a-t-elle justifié, faisant référence à l’article 40 de la Constitution qui interdit toute proposition parlementaire entraînant une charge pour les finances publiques.
Les critiques de l’opposition. Les oppositions ont vivement réagi à la décision de Yaël Braun-Pivet, le groupe Liot dénonçant « une attaque sans précédent contre les droits du Parlement », « sous la pression de l’exécutif ». Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, estime que « ils craignent de perdre, donc ils cherchent à empêcher les députés de voter. » Quant à l’extrême droite, Sébastien Chenu (RN), vice-président de l’Assemblée nationale, explique qu’« il n’y a jamais eu de vote, le pouvoir l’a toujours empêché, c’est scandaleux ».