Le Parc des expositions de Paris Nord à Villepinte ouvre ses portes du 12 au 16 juillet pour Japan Expo 2023, un événement majeur pour les fans de la culture japonaise. Cette année, l’un des invités d’honneur de l’événement est un auteur reconnu pour son travail exceptionnel dans l’industrie du manga. Nous avons eu le privilège de rencontrer cette personnalité bienveillante et passionnante lors de l’exposition. Nous avons discuté de son parcours, de la signification de ses œuvres pour les lecteurs et de ses futurs projets qui promettent de nous émerveiller autant que ses créations précédentes.
Tsukasa Hojo : le mangaka qui a fait rêver toute une génération
Tsukasa Hojo est un mangaka japonais qui a marqué les années 80-90 avec ses œuvres « Cat’s Eye » et « City Hunter » (mieux connu sous le nom de Nicky Larson en France). Aujourd’hui, de nombreuses adaptations de ses mangas en film sont prévues en France. Cependant, saviez-vous que Tsukasa Hojo est devenu mangaka par hasard ? Dans cet article, nous reviendrons sur son parcours et ses projets.
Du design au manga : un chemin vers le succès
Tsukasa Hojo est un autodidacte du manga. Étudiant en design à l’université de Kyushu, à Fukuoka, il postule à des concours de manga pour gagner de l’argent. En 1979, il obtient la deuxième place au prix Tezuka, organisé par l’éditeur de Shonen Jump. Cette victoire lui permet de se faire remarquer et d’être rapidement embauché par le magazine. Il démarre alors sa première série « Cat’s Eye » en 1981.
La série raconte l’histoire de trois sœurs cambrioleuses qui cherchent à récupérer les objets ayant appartenu à leur père. Cette première œuvre a connu un grand succès et a été adaptée en anime en 1983.
Une vision différente de ses propres œuvres
Bien que « Cat’s Eye » ait connu un grand succès, Tsukasa Hojo s’est senti frustré à cette époque. Il n’a pas pu raconter son histoire comme il le voulait et avec suffisamment d’expérience. Si, aujourd’hui, il devait la refaire, il changerait tout : les personnages, les enjeux, la structure de l’histoire. Il n’y aurait plus grand-chose de l’œuvre d’origine.
Avec la série « City Hunter », Tsukasa Hojo a réussi à consolider sa place dans le monde du manga. Pourtant, il admet que Ryo Saeba, le personnage principal, ne pourrait plus exister de nos jours. En effet, le personnage est présenté comme un harceleur sexuel, ce qui est désormais interdit.
Cependant, malgré ces différences de vision, Tsukasa Hojo a supervisé les adaptations de ces œuvres en film et en série. Il a accepté ces projets car il considère que ceux qui les ont réalisés ont grandi en lisant des mangas et comprennent ainsi l’essence de ses œuvres.
Ne l’appelez pas « Hojo-san »
Tsukasa Hojo se trouve aujourd’hui en France en tant qu’invité d’honneur de la Japan Expo. Bien qu’il soit content de rencontrer ses fans, il est étonné que les gens viennent spécialement pour lui. À 64 ans, en raison de problèmes de vue, il ne peut plus dessiner aussi facilement et efficacement qu’il le souhaiterait, ce qui l’empêche même de publier une nouvelle histoire.
Ce qui est amusant, c’est qu’en France, beaucoup de personnes l’appellent « Hojo-san » alors que le mot « san » est en fait mal prononcé. La conséquence est que cela donne « Ojōsan », qui signifie « mademoiselle » en japonais. Pourtant, Tsukasa Hojo n’a rien d’une mademoiselle. Mais cela l’amuse, car il a l’impression d’être mal compris.
En somme, Tsukasa Hojo est un mangaka japonais qui a su marquer son époque avec des œuvres désormais devenues cultes. Aujourd’hui, de nombreuses adaptations de ses mangas en film et en série sont prévues. Si vous êtes fans de ses travaux, ne manquez pas ces adaptations !