Pollution: Air très mauvais dans le métro parisien, particules fines jusqu’à 19 fois plus élevées

Une opération de mesure sans précédent, effectuée dans le cadre de la série « Vert de rage » diffusée sur France 5, révèle que la concentration de particules fines dans le métro parisien peut atteindre un niveau jusqu’à 19 fois supérieur à la limite recommandée.

Sur une période de huit mois, une équipe de journalistes, accompagnée d’un scientifique, a effectué des mesures de la concentration de PM2,5 (particules fines dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns) sur l’ensemble du réseau du métro parisien. Le résultat ? La pollution globale est cinq fois supérieure aux normes établies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce qui inquiète les usagers. « On le sent dans le métro tous les jours, on a des difficultés à respirer », témoigne une résidente. Cette pollution est plus marquée sur certaines lignes, comme la ligne 5 (en moyenne, 3,6 fois plus forte que les normes de l’OMS).

“Pas de surmortalité de nos salariés”

Des mesures de l’air à l’extérieur des stations ont également été réalisées, et des risques pour la santé sont à craindre. « Il y a une augmentation des accidents vasculaires cérébraux et des crises cardiaques lors des pics de pollution », avertit Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS. Marie-Claude Dupuis, directrice stratégie, innovation et développement du groupe RATP, a déclaré, le mardi 23 mai, que des études menées montrent qu’il n’y a pas de surmortalité parmi les employés. Une enquête judiciaire est en cours à la suite d’une nouvelle plainte.