Policier violent à Marseille : maintien en détention envisagé ?

Ce jeudi, la cour d’appel d’Aix-en-Provence examinera un cas particulièrement sensible qui a provoqué une levée de boucliers dans différentes stations de police et qui a déclenché une polémique au niveau politique. Le dossier en question est particulièrement épineux et a suscité des réactions passionnées de la part de tous les acteurs impliqués. Les enjeux sont considérables et la décision prise par la cour pourrait avoir des conséquences majeures sur les forces de l’ordre et sur la manière dont elles opèrent sur le terrain. Il est donc l’heure de se pencher sur cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre depuis plusieurs semaines déjà.

Un policier soupçonné de violences lors des émeutes à Marseille

Un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille va être présenté devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence pour décider de son maintien ou non en détention provisoire. Il est soupçonné d’avoir gravement blessé un jeune homme lors des émeutes à Marseille liées à la mort de Nahel et doit répondre d’un tir de LBD ayant conduit à l’amputation d’une partie du crâne de la victime. Les décisions pourraient être rendues rapidement.

Des pressions politiques sur la justice

Le maintien en détention du policier a provoqué une fronde dans une partie des rangs de la police, avec des prises de position polémiques, jusqu’au sommet de l’État, sur l’indépendance de la justice et le statut des policiers. Les syndicats de police ont appelé à l’apaisement et ne prévoient pas de mobilisations de soutien en marge de l’audience. Si les juges décidaient d’une libération, il y aurait un « risque de concertation monumental » avec les trois autres policiers poursuivis.

Poursuites judiciaires et antécédents pour violences policières

Quatre policiers, dont le suspect, sont mis en examen pour « violences volontaires ayant entrainé une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours, aggravées ». Le parquet de Marseille avait requis leur placement en détention provisoire. Seul le policier suspect a été incarcéré et les trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire. En outre, le suspect est également impliqué dans une autre affaire de violences policières datant des « gilets jaunes », en 2018. Au total, 31 enquêtes de l’Inspection générale de la police nationale ont été ouvertes à la suite des émeutes.

source originale : actu.fr
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