Plus de 300 scientifiques et professionnels de santé veulent rendre le Nutri-score obligatoire : ce qu’il faut savoir

Chaque matin, Marie Dupin adopte le rôle d’une personnalité, d’un événement marquant, d’un endroit particulier ou d’un élément clé dans l’actualité.

Un rapport réunissant plus de 300 scientifiques et professionnels de la santé est publié le jeudi 11 mai, demandant à l’Europe d’imposer le Nutri-score. Pour rappel, le Nutri-score est le petit logo coloré qui classe les aliments de A à E, du vert au rouge, du plus sain au moins sain.

Ce logo permet aux consommateurs de faire un choix judicieux entre deux produits alimentaires, comme des boîtes de céréales, par exemple. Les scientifiques reprennent cette bataille, car depuis des années, les industriels essaient d’empêcher le Nutri-score de s’imposer comme référence en matière de gras et de sucre. Dès 2014, un rapport recommandait la création d’un logo unique, mais ce n’est qu’en 2017 que le Nutri-score a été officiellement lancé par trois ministères : la Santé, l’Agriculture et les Finances.

Des victoires, mais pas encore la guerre

Malgré cela, le Nutri-score n’est toujours pas obligatoire et de nombreux industriels continuent de s’y opposer. Ferrero, Lactalis, Coca-Cola, Mars ou Unilever ne l’incluent pas sur leurs emballages. Il y a trois ans, lorsque la Commission européenne a annoncé son intention de choisir un logo nutritionnel unique et obligatoire pour tous les pays européens, le Nutri-score était considéré comme le meilleur choix. Cependant, l’Italie s’est fermement opposée à cette idée, affirmant qu’il s’agissait d’un complot visant à nuire à des produits tels que le parmesan, le gorgonzola et le salami. De plus, les lobbies ont réussi à introduire des contre-logos complexes qui pourraient influencer la décision de la Commission européenne, dont on attend une réponse depuis fin 2022.