Désormais, pour obtenir cette pilule, il sera nécessaire de se rendre chez le médecin à trois reprises pendant la durée de la prescription, qui ne s’étendra que jusqu’aux sept premières semaines de la grossesse, alors qu’auparavant, cela pouvait aller jusqu’à dix semaines.
La semaine dernière, son autorisation avait été suspendue. Toutefois, la pilule abortive est désormais autorisée de manière temporaire aux États-Unis, mais avec des conditions plus sévères qu’auparavant, d’après un jugement rendu le mercredi 12 avril par une cour d’appel. Mécontente, l’administration Biden a décidé de faire appel à la Cour suprême jeudi.
Un groupe de trois juges situés à La Nouvelle-Orléans a statué, par deux voix contre une, que l’autorisation de la mifépristone (RU 486) devrait être soumise à trois consultations médicales au cours de la période de prescription, qui sera désormais limitée aux sept premières semaines de grossesse, au lieu de dix auparavant.
Retrait de l’autorisation de commercialisation
Le gouvernement de Joe Biden s’est adressé à la cour d’appel après qu’un juge fédéral du Texas ait révoqué l’autorisation de commercialisation de la mifépristone. Matthew Kacsmaryk, un néoconservateur nommé par l’ancien président Donald Trump, avait prévu un délai d’une semaine avant que sa décision ne s’applique, afin de laisser le temps au gouvernement fédéral d’interjeter appel.
Aux États-Unis, la méthode utilisant la mifépristone et le misoprostol est autorisée par l’Agence américaine du médicament (FDA) depuis 2000. En 2020, elle représentait 53 % des avortements aux États-Unis, selon l’institut Guttmacher.
