Ce dimanche, quelques centaines d’individus ont pris part à une marche en hommage à Lindsay, organisée à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. Lindsay était une collégienne de 13 ans qui s’est donné la mort. Les personnes présentes ont également profité de cette occasion pour condamner dans son ensemble le harcèlement dans les établissements scolaires.
Une nouvelle marche blanche a eu lieu dimanche matin à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), plus d’un mois après le suicide de Lindsay, une collégienne de 13 ans victime de harcèlement scolaire. Des centaines de personnes ont défilé en mémoire de la jeune fille et pour soutenir tous les adolescents qui souffrent de ce fléau.
Le temps était pluvieux. Sous les parapluies, des fleurs, des ballons et des collégiens de Vendin-le-Vieil étaient présents, marqués par le suicide de Lindsay. « J’étais en troisième mais je la voyais quand même. C’est bizarre de ne plus la revoir », témoigne un adolescent. Pour une jeune fille, « après ce qu’il s’est passé, je vois la vie différemment. Je trouve les personnes méchantes ».
Trouver du soutien auprès des adultes
Le cortège était important et la marche s’est étendue du collège jusqu’au lycée, montrant que tous les établissements sont touchés. Des motards étaient également présents pour faire « du bruit contre le harcèlement ». Camillia, 11 ans, a également subi les insultes de ses camarades : « J’étais vraiment triste parce que c’était mes meilleurs amis qui m’insultaient. C’était dur, je n’avais plus trop de copains. » Sa mère la réconforte : « Vous voyez comme ça marque. C’est dur d’expliquer à des jeunes de cet âge que les parents sont là, qu’il y a des soutiens. C’est difficile de faire en sorte qu’un jeune aille voir directement les professionnels à l’école, ils n’ont pas les armes pour ça. »
« Ça peut aller très loin, ça peut être grave ce que tu fais. Il est temps que tout le monde bouge, et que les enfants se soutiennent entre eux », déclare une mère de famille.
« Mais à quoi bon tout cela ? », se demande Valérie, observant le défilé de t-shirts blancs. « De toute façon, ça changera quoi ? Ça fait des années, il n’y a jamais rien eu de fait. Tout est cadenassé. Mes enfants ont subi du harcèlement et c’est toujours de notre faute, toujours de la faute des familles. » Elle ne croit pas que l’Education nationale soit capable de prendre le problème au sérieux : « Moi, je suis mamie maintenant, et j’ai peur pour mes petits-enfants. »