Des élections partielles seront tenues pour déterminer qui prendra la relève de l’ancien chef du gouvernement issu du parti conservateur.
« Je suis extrêmement déçu de devoir quitter le Parlement (au moins temporairement), mais je suis principalement atterré d’être forcé de le faire de manière antidémocratique. » L’ancien Premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré dans un communiqué, le vendredi 9 juin, qu’il renonçait à son poste de député. La raison : l’enquête parlementaire sur le « partygate », les fêtes organisées à Downing Street en infraction aux restrictions imposées par le Covid-19.
Boris Johnson, âgé de 58 ans, a précisé que sa décision prenait effet immédiatement, provoquant une élection partielle qui met fin pour le moment à toute possibilité de retour. Néanmoins, cette décision souligne également les divisions au sein du gouvernement conservateur, aggravant les problèmes auxquels son successeur, Rishi Sunak, doit faire face, à un an des prochaines élections législatives.
Un an après avoir été évincé de Downing Street, Boris Johnson fait toujours l’objet d’une enquête parlementaire visant à déterminer s’il avait menti au Parlement dans l’affaire du « partygate ». La procédure, menée par la commission des privilèges, est en train d’achever ses travaux et, selon la presse britannique, vient de soumettre ses conclusions à l’ancien dirigeant.
« J’ai reçu une lettre de la commission des privilèges indiquant clairement (à mon grand étonnement) qu’elle est déterminée à utiliser la procédure contre moi pour me chasser du Parlement », a déclaré l’ancien Premier ministre conservateur dans un communiqué. Il accuse également la commission d’avoir rédigé un rapport qui n’a pas encore été publié, « bourré d’inexactitudes et sentant fortement les préjugés », sans lui donner « aucune possibilité formelle de contester ce qu’ils disent ».