Environ 50% des individus sur la planète considèrent encore que les hommes sont meilleurs pour occuper des postes de responsabilité politique que les femmes.
Le constat est sans appel. Aucun progrès n’a été réalisé au cours des dix dernières années pour réduire les préjugés sexistes, « enracinés » dans les sociétés, et ce malgré les campagnes pour les droits des femmes telles que MeToo, déplore l’ONU le 12 juin. Chez les hommes comme chez les femmes, « les normes sociales fondées sur les stéréotypes de genre sont largement répandues dans le monde : près de 90% de la population a au moins un préjugé sexiste », parmi sept étudiés par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Les stéréotypes « sont profondément ancrés et influencent les hommes et les femmes de manière similaire », ajoute le rapport. Le PNUD a utilisé les données du World Values Survey, un projet international sur l’évolution des valeurs et des croyances mondiales dans 80 pays couvrant 85% de la population mondiale, pour mettre à jour son Indice des normes sociales de genre (GSNI). Près de la moitié de la population mondiale (49%) continue de penser que les hommes sont de meilleurs dirigeants politiques que les femmes, et seulement 27% estiment qu’il est crucial pour la démocratie que les femmes aient les mêmes droits que les hommes.
Un quart de la population considère également qu’il est justifiable pour un homme de frapper sa femme, et 28% estiment que l’université est plus importante pour les hommes. Ces préjugés représentent des « obstacles » pour les femmes et entraînent des « violations » de leurs droits. « Sans s’attaquer à ces normes sociales de genre, nous ne parviendrons pas à l’égalité hommes-femmes ni aux Objectifs de développement durable », avertit le rapport.