Dans le long métrage « Avant l’effondrement », Tristan est un individu perdu, un rôle interprété par Niels Schneider, sous la direction d’Alice Zeniter et Benoît Volnais. L’acteur nous partage ses impressions sur ce personnage et l’originalité de ce nouveau projet cinématographique qui aborde le sujet du changement climatique.
Dans « Avant l’effondrement », Niels Schneider interprète Tristan, le directeur de campagne d’une candidate écologiste aux législatives. Son personnage est confronté à un test de grossesse anonyme et positif, qui bouleverse sa vie déjà menacée par une maladie génétique. L’acteur franco-canadien s’est confié sur son rôle et la manière dont il aborde les personnages qu’il incarne.
Niels Schneider a été attiré par les préoccupations contemporaines de Tristan, notamment son rapport à la famille, à l’amour, à l’avenir et à son travail. Pour travailler la dimension de la maladie génétique chez Tristan, il a cherché à comprendre ses motivations et la question du monde que l’on laisse à nos enfants.
La mise en scène du film, qui rappelle le théâtre, a rendu intéressante la manière dont le personnage s’exprime sans filtre. Selon Schneider, cela témoigne de la décomposition de son cerveau. De plus, la chaleur caniculaire qui règne sur Paris pendant les événements du film participe à la folie du personnage.
Pour Niels Schneider, l’écologie n’est pas une question d’opinion mais une question factuelle, comme le démontre le rapport du Giec. Il est conscient que si l’on continue de vivre de la manière dont on le fait actuellement, cela mènera à la destruction de la planète.
L’acteur, qui a joué une grande variété de rôles au cours de sa carrière, ne se focalise pas sur des personnages spécifiques qu’il aimerait incarner. Il préfère se concentrer sur sa capacité à comprendre un personnage et ses motivations. Cependant, il admet qu’il aimerait explorer des rôles plus légers et ironiques.
Après avoir été souvent proposé pour des rôles de pervers à la gueule d’ange au début de sa carrière, Schneider est heureux de vieillir et de pouvoir se débarrasser de ce cliché. Enfin, il confie qu’il serait intéressé par un retour au théâtre, à condition que les éléments soient réunis, notamment un grand texte et un grand metteur en scène.
Sur le tournage d’un premier film, Schneider ressent une envie de cinéma et une radicalité qui lui plaisent, bien que les films puissent être imparfaits. Il considère les premiers films comme des diamants bruts et trouve que les films suivants sont souvent des déclinaisons.
Enfin, lorsqu’on lui demande ce qu’est la fameuse « touche française » dans le cinéma, Schneider répond que c’est le rapport au sentiment et à l’intime, ainsi que la volonté de creuser l’intimité et l’individu sans souci d’efficacité narrative. Cette dimension littéraire et intime est présente dans « Avant l’effondrement », selon lui.