La richesse de George Soros est évaluée à 25 milliards de dollars, et son héritier a l’intention de s’en servir pleinement dans le combat contre la reconduction au pouvoir de Donald Trump.
À l’âge de 92 ans, l’homme d’affaires George Soros a accumulé une fortune de 25 milliards de dollars, principalement destinés à des fondations marquées politiquement à gauche. Son héritier, Alexander Soros, souhaite renforcer cet engagement et lutter contre la réélection de Donald Trump, lors de la présidentielle aux États-Unis, l’année prochaine.
George Soros est engagé depuis la fin des années 1970. Il a financé, entre autres, des bourses d’études pour des étudiants noirs sud-africains luttant contre l’apartheid et soutenu les dissidents des régimes communistes en Europe centrale. Dans les années 1990, ses fondations ont subventionné des programmes d’aide aux toxicomanes, plaidé pour le mariage homosexuel, la dépénalisation du cannabis et la promotion sociale de la communauté noire aux États-Unis. Au fil des années, son engagement est devenu de plus en plus social, finançant par exemple des ONG se réclamant de « l’intersectionnalité des luttes ».
Fortune basée sur un pari
La richesse de George Soros provient du fonds spéculatif qu’il a créé en 1970 aux États-Unis, après avoir émigré dans ce pays en 1956, suite à un passage à la London School of Economics. Né dans une famille juive à Budapest, il a échappé aux nazis avant de fuir le communisme. En 1992, sa fortune a considérablement augmenté grâce à un pari sur la chute de la livre sterling, alors que le Royaume-Uni était en pleine crise économique, lui rapportant son premier milliard de dollars.
Alexander, âgé de 37 ans, est le fils aîné du deuxième mariage de George Soros. Lorsqu’on lui demande pourquoi il a été choisi comme héritier, son père répond simplement : « Il l’a mérité ».
Le successeur de George Soros se considère encore plus engagé politiquement que son père. Alexander Soros dirigera désormais Open Society Foundations, le réseau créé par George pour soutenir la gauche américaine, promouvoir les minorités, l’égalité des sexes et encourager le vote des électeurs noirs et latinos. Alexander est également un habitué de la Maison Blanche et fréquente régulièrement les personnalités démocrates.
Cette nomination ne devrait pas mettre fin aux critiques à l’encontre du milliardaire, accusé d’être à la fois un spéculateur et un dénonciateur du capitalisme. Le mois dernier, dans un tweet, Elon Musk avait accusé George Soros de « détester l’humanité et d’éroder le tissu de la civilisation ».
