L’annonce faite mercredi par la Cour suprême indique que les femmes habitant dans des États sanctionnant l’interruption volontaire de grossesse ont la possibilité de déposer des plaintes, qu’elles soient en état de grossesse ou non. Cela conduit, en réalité, à permettre l’avortement sur l’ensemble du territoire national.
La Cour suprême du Mexique a déclaré le 21 juin que la pénalisation de l’interruption volontaire de grossesse porte atteinte à l’autonomie des femmes en matière de reproduction, ainsi qu’à leur droit à la vie, à la non-discrimination, à la santé et à l’intégrité personnelle. En conséquence, les femmes peuvent désormais contester les lois des États mexicains qui répriment l’avortement.
La Cour a précisé que les femmes vivant dans des États où l’avortement est pénalisé peuvent déposer des recours, qu’elles soient enceintes ou non. De facto, cela conduit à la légalisation de l’avortement au niveau national.
La dépénalisation de l’IVG dans 11 États
Dans 11 des 32 États du Mexique, l’interruption volontaire de grossesse a été dépénalisée. La capitale, Mexico, a autorisé l’avortement dès 2007, jusqu’à 12 semaines de grossesse dans la plupart des cas. En 2016, la Cour avait refusé un projet précédent qui déclarait inconstitutionnels les articles du Code pénal fédéral réprimant l’avortement, ce qui l’aurait dépénalisé dans tout le pays. Selon les données officielles, l’avortement médicamenteux est la méthode la plus courante au Mexique pour les interruptions volontaires de grossesse avant 12 semaines.