Au sein de l’Atlas marocain, on peut trouver le rucher le plus ancien de la planète. Cependant, en raison de la sécheresse, celui-ci se trouve en danger. Les apiculteurs sur place sont préoccupés quant à leur futur.
Depuis cinq siècles, le rucher traditionnel le plus ancien et le plus vaste du monde se trouve sur les flancs d’une montagne de l’Atlas marocain. Cet endroit a été construit par des familles d’apiculteurs qui en prennent soin depuis des générations. Sur place, des dizaines de milliers d’abeilles produisent un miel exceptionnel, très apprécié dans tout le pays. Ce joyau du patrimoine est maintenant menacé. La population d’abeilles ne se porte plus aussi bien qu’auparavant. En effet, depuis quelques mois, de nombreuses colonies sont détruites par le réchauffement climatique.
Des revenus en baisse
Pourtant, les ruches se trouvent en plein cœur d’une réserve de biodiversité extraordinaire. Malheureusement, la flore telles que le thym, la lavande et l’arganier est désormais desséchée. Les abeilles n’ont plus de fleurs à butiner. Brahim Chtoui, président de l’association du rucher d’Inzerki, explique la situation : « Sans fleur, il n’y a pas d’œuf, pas d’abeille. C’est là où réside le problème. » Pour lui, la diminution du nombre d’abeilles signifie également moins de miel à récolter et à vendre. Sa production est entièrement réalisée de manière artisanale et repose en partie sur l’utilisation d’un couscoussier. Lui et son frère s’attendent à une récolte catastrophique en 2022. Cette situation difficile pousse de nombreuses familles à quitter la région.