Au sein de la manifestation parisienne, chacun souhaite que le mouvement se maintienne, bien qu’ils ne soient pas convaincus de la possibilité d’une annulation du texte par le Conseil constitutionnel.
Xavier, ingénieur chez EDF, pense que seulement une chose pourrait le satisfaire : l’annulation complète de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel en raison d’un dysfonctionnement de la démocratie. Sinon, il continuera à se battre. Les manifestants sont conscients que le mouvement est en perte de vitesse, mais espèrent que la décision du Conseil constitutionnel donnera un nouvel élan à la mobilisation. Certains craignent également une division de l’intersyndicale, mais cela ne les empêchera pas de continuer à se mobiliser.
Camille, étudiante de 20 ans, estime qu’il faut changer de méthode, car selon elle, les méthodes non violentes ne sont pas efficaces et le gouvernement cherche à provoquer la radicalisation. Pour Sylvie, agente hospitalière, il est peu probable que le Conseil constitutionnel rejette entièrement la réforme. Pourtant, elle et d’autres manifestants, comme le retraité Mikaty, ne baissent pas les bras et espèrent voir un pays paralysé par des blocages et des actions plus radicales.
L’Ouvrier Ledge, qui travaille dans la climatisation à la SNCF, pense également que le mouvement ne s’arrêtera pas après la décision du Conseil constitutionnel. Il pense que si la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) pour un âge de départ à la retraite maximal de 62 ans est validée, cela pourrait être l’occasion de mobiliser davantage contre la réforme. Dans tous les cas, la majorité des manifestants interrogés ne comptent pas abandonner leur lutte contre la réforme des retraites.