Charlie Hebdo, Guy Bedos a confiĂ© que les “survivants” devraient sĂ©rieusement rĂ©flĂ©chir Ă la question.
42% des Français du cÎté des musulmans ?
Dans son interview pour Europe 1, l’humoriste Guy Bedos avait repris les rĂ©sultats d’un rĂ©cent sondage publiĂ© dans le  Journal du dimanche. Celui-ci affirmait notamment que 42% des Français estimaient qu’il fallait prendre en compte les diffĂ©rentes rĂ©actions autour de la derniĂšre parution de Charlie Hebdo dans le monde entier. La plupart suggĂ©rait ainsi aux “survivants” de l’attentat de cesser de caricaturer le prophĂšte Mahomet dans le journal.La seule religion implacable
En guise de rĂ©ponse Ă ce sondage, Guy Bedos a confiĂ© qu’il faisait partie de ces humoristes qui faisaient rarement attention aux sanctions possibles dans l’exercice de son mĂ©tier. Il trouve ainsi exagĂ©rĂ© la polĂ©mique créée par les musulmans et anti-Charlie autour des caricatures de Mahomet. La religion musulmane qu’il juge Ă©galement d’ĂȘtre “la seule qui soit implacable” alors qu’il avait passĂ© son temps Ă rire de nombreuses personnalitĂ©s de la religion chrĂ©tienne, sans ĂȘtre pour autant victime de menaces.“J’ai passĂ© ma vie Ă suivre mon instinct, mes humeurs, sans me prĂ©occuper des sanctions possibles. C’est la seule religion qui soit aussi implacable. J’ai toujours vu des choses plutĂŽt insolentes sur JĂ©sus, Marie, Joseph… Moi j’ai traitĂ© sur scĂšne Joseph de cocu! J’ai Ă©tĂ© trĂšs libre avec la religion, cela ne m’empĂȘche pas de trouver le pape François trĂšs sympathique. J’ai Ă©crit sur le Pape Jean-Paul II une lettre, qui m’a valu d’ĂȘtre plus ou moins bien reçu dans une certaine presse catholique.”
“Je comprends”
Quoi qu’il en soit, Guy Bedos affirme Ă©galement comprendre les rĂ©actions des musulmans face Ă l’obsession de certains caricaturistes de dessiner le prophĂšte Mahomet partout. Il invite d’ailleurs la plupart, y compris son fils Nicolas Bedos de “rĂ©flĂ©chir” sur la question avant de reprendre le crayon et en faire davantage, ne serait-ce que “par respect pour des ĂȘtres humains”.“Je n’Ă©tais pas dingue de ces caricatures de Mahomet, se souvient-il, cela ne me paraissait pas ĂȘtre une urgence. […] Je comprends des hommes, des femmes musulmans qui sont choquĂ©s par tout ce qui se passe, qui n’adhĂšrent pas. […] Je comprendrai qu’un dessinateur ou journaliste puisse gommer ce qu’il veut diffuser par respect pour des ĂȘtres humains.”]]>