Il y a une quinzaine de jours, les membres du conseil de discipline départemental de la Corrèze ont pris la décision d’exclure trois jeunes étudiants du Lycée Edmond Perrier de Tulle. Cette décision a été prise à la suite de violents incidents qui ont éclaté à la fin du mois de mai au sein de l’établissement. Les lycéens ont été en effervescence pendant deux jours, contestant farouchement la direction de leur proviseur. Les trois exclus, quant à eux, se défendent aujourd’hui d’être les seuls responsables de ces troubles et remettent en question leur exclusion, qui, selon eux, ne serait qu’une décision opportune prenant pour cible des boucs émissaires.
Les exclus du lycée Edmond Perrier à Tulle : Boucs émissaires ou responsables de leurs actes ?
Les faits
Fin mai 2023, le lycée Edmond Perrier à Tulle a été le théâtre de deux jours de débordements et de manifestations de la part des lycéens. L’origine de ces mouvements serait une altercation entre le proviseur et un conseiller principal d’éducation et un surveillant. Les lycéens ont alors exprimé leur colère en occupant le hall de l’administration de l’établissement. Le mouvement a pris fin, mais l’Académie a pris des mesures exceptionnelles pour favoriser un apaisement.
Cependant, il y a 15 jours, le conseil de discipline départemental de la Corrèze a prononcé l’exclusion de trois élèves du lycée Edmond Perrier dont Arthur Roche, vice-président du conseil de la vie lycéenne et membre du conseil d’administration, pour une semaine, tandis que les deux autres élèves ont été sanctionnés par une exclusion définitive avec sursis.
La vision des exclus
Les exclus du lycée Edmond Perrier ont le sentiment d’être utilisés en tant que boucs émissaires par l’Académie. Selon eux, ils ont été sanctionnés non pas pour leurs actes, mais pour leur engagement politique. Arthur Roche est également secrétaire général des Jeunes Communistes de la Corrèze dont sont membres les deux autres exclusives.
Ils pointent également l’incohérence juridique de la sanction infligée. En effet, deux des exclusions ont été prononcées par le conseil de discipline départemental de la Corrèze, tandis que la troisième a été infligée par le conseil de discipline du lycée.
Les avis partagés par certains assistants d’éducation
Plusieurs assistants d’éducation du lycée Edmond Perrier ont soutenu le mouvement des jeunes et partagent leur sentiment d’injustice. Trois d’entre eux, sur les treize présents dans l’établissement, ne se sont plus vus proposer qu’un emploi à mi-temps pour la prochaine rentrée, ce qui apparaît comme une sanction déguisée selon leurs dires.
Arthur Roche a décidé de ne pas faire appel de sa sanction, ayant déjà obtenu son Bac avant que celle-ci ne soit prononcée, tandis que les deux autres exclus ont décidé de faire appel. Tous s’interrogent sur l’ambiance qui régnera à Edmond Perrier à la rentrée prochaine.
En somme, l’exclusion des trois élèves du lycée Edmond Perrier à Tulle soulève des questions sur l’utilisation des sanctions et le traitement des mouvements de jeunes dans les établissements scolaires.
source originale : La Pause Info.fr