Dans le but de combattre la fraude sociale, Gabriel Attal, le ministre chargé du Budget, a exprimé son souhait d’unir la carte d’identité et la carte vitale. Cette annonce intervient alors que l’administration expérimente actuellement l’utilisation de cartes vitales biométriques.
La fusion de la carte d’identité et de la carte vitale est un projet du gouvernement français pour lutter contre les fraudes aux prestations de santé, difficiles à mesurer, mais estimées à plusieurs millions d’euros chaque année. Actuellement, il y a environ 58 millions de cartes vitales en circulation, dont 30 % n’ont pas de photo, ce qui rend difficile la vérification de l’identité des personnes en pharmacie.
Possibilité d’accès pour les cybercriminels
La commission information et libertés est prudente quant à la création de cette carte unique et soumet sa mise en place à plusieurs conditions, notamment la séparation stricte des informations pour protéger les données personnelles. Cependant, cette fusion pourrait créer de nouvelles failles de sécurité. Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité, explique que cette carte unique pourrait donner un accès potentiel à des cybercriminels qui pourraient pirater les ordinateurs des professionnels de santé.
Des experts demandent également un contrôle accru des professionnels du secteur, qui seraient à l’origine de 75 % des pratiques illégales constatées.
Quelques sources
Un rapport de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) et de l’IGF (Inspection générale des finances) évalue les enjeux liés à cette fusion de cartes et dresse une liste non exhaustive sur le sujet.