Ligue des droits de l’homme: critiques du gouvernement – positions de l’association incomprises

Suite au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, la chef du gouvernement, Elisabeth Borne, a exprimé mercredi sa perplexité quant à certaines positions adoptées par l’organisation de protection des droits de la personne.

Suite aux critiques de Gérald Darmanin, la Première ministre Élisabeth Borne a également évoqué ses incompréhensions quant aux prises de position de la Ligue des droits de l’homme (LDH) devant le Sénat, le 12 avril. Elle a notamment dénoncé des « ambiguïtés face à l’islamisme radical » ainsi que l’engagement de la LDH dans les manifestations contre les « méga-bassines » de Sainte-Soline, sans mentionner explicitement les menaces de retrait des subventions évoquées par Darmanin.

La LDH est régulièrement critiquée pour ses positions sur les questions liées à l’islamisme radical, comme dans les cas de l’imam Hassan Iquioussen, la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), ou encore l’absence de représentant lors du procès des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher.

En parallèle, le gouvernement semble agacé par les critiques de la LDH concernant le maintien de l’ordre lors des manifestations, d’autant plus que l’association déploie régulièrement des observateurs pour documenter l’action des forces de l’ordre.

Enfin, la LDH conteste également la notion d' »armes par destination », comme lors des manifestations de Sainte-Soline où elle a déposé un référé-liberté pour contester un arrêté préfectoral interdisant le transport d’armes et d' »armes par destination », cette dernière notion étant jugée trop vague et pouvant mener à des « atteintes excessives à la liberté individuelle », selon une décision du Conseil constitutionnel datant de 1995.